
L’Ensa entend renforcer à la fois le savoir-faire et le savoir-être de ses lauréats, afin d’offrir à l’administration des hauts cadres qui n’ont rien à envier aux managers du privé
A la recherche de l’excellence, l’Ensa (Ecole nationale supérieure d’administration) vient d’organiser jeudi dernier la 2e journée de réflexion sur la nature des formations à offrir aux responsables de la haute fonction publique. La future école, fruit de la fusion (en cours) entre l’ENA (Ecole nationale d’administration) et l’ISA (Institut supérieur d’administration), y a invité plusieurs directeurs et chefs de services issus de différents départements ministériels. La rencontre avait pour objectif de discuter de la mise en place de formations adaptées aux exigences des postes de haute responsabilité, tout en intégrant le volet attractivité de l’établissement. Quelque quatre orientations ont été fixées. Il s’agit d’abord de délimiter le périmètre de la haute fonction publique afin d’en fixer les principes, valeurs, effectifs et compétences nécessaires, pour ensuite identifier les besoins.
Les participants se sont ainsi mis d’accord sur l’importance de créer une unité d’observation des hautes fonctions au sein de l’Ensa. «Il est inconcevable qu’un institut supérieur de la formation des hauts responsables de la fonction publique n’ait pas une idée sur les besoins de l’administration en profils», souligne Mostafa Rhomari, professeur à l’ENA.
Renforcer le savoir-faire et le savoir-être des futurs lauréats fait aussi partie des orientations majeures de la future école de formation des cadres. «Un haut responsable doit avoir le sens de l’écoute, de la communication, l’art de convaincre,…», insiste Brahim Ziyani, professeur à l’ENA.
L’Ensa entend également développer une stratégie d’attractivité en vue de proposer un portefeuille de compétences à la fois diversifié et harmonisé. L’architecture du cursus devrait, pour sa part, être appropriée aux besoins de l’administration. «Le projet de loi soumis au gouvernement sur la fusion entre l’ENA et l’ISA propose un accès directe aux hautes fonctions pour les premiers du classement de l’Ensa», tient à rappeler Nadia Bernoussi, directrice de l’ENA.
Rajaa DRISSI ALAMI
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