
En attendant l’application des recommandations du Livre blanc du cinéma, le Maroc est choisi par de grands producteurs internationaux pour le tournage de leurs films. Ici, une scène de la série américaine «Homeland» à Rabat
LA version définitive du Livre blanc du cinéma est prête. Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, l’a présentée jeudi dernier à Rabat, après une première publication début juin dernier. Le document, élaboré par une commission présidée par Abdallah Sâaf, ancien ministre de l’Education nationale, veut donner un nouveau souffle à la production cinématographique qui fait face à des dysfonctionnements connus de tous. Pour Mustapha El Khalfi, «ce Livre blanc marque un nouveau départ pour ce secteur et constitue une base pour une prochaine politique publique». L’objectif est de promouvoir une véritable industrie cinématographique à même de relever le défi de la compétitivité et de parvenir à une production de qualité. Selon le ministre, «assurer un nouveau décollage de ce secteur permettra de consacrer la modernisation et l’ouverture du Maroc». C’est pourquoi il envisage de réviser la loi relative à l’organisation de cette filière et le décret portant création du Centre cinématographique marocain (CCM). A cela s’ajoute l’élaboration d’une étude détaillée sur la compétitivité du Maroc. Ainsi, les recommandations des professionnels sont attendues pour assurer l’essor du 7e art national, a souligné le ministre. Il a en effet fait valoir l’approche participative conformément aux orientations royales des Assises du cinéma de novembre 2012. Le Souverain avait en effet appelé le gouvernement à se mobiliser pour «mettre en œuvre une démarche participative à l’égard des acteurs du secteur tout en restant constamment réceptifs à leurs préoccupations». Le but étant d’adopter «une politique publique intégrée permettant de promouvoir l’industrie cinématographique qui joue un rôle fondamental dans la mise en évidence de la diversité culturelle, la présentation de la civilisation marocaine et la préservation de la créativité». En attendant ces réformes, le président de la commission a tenu à préciser que le Livre blanc permettra de passer d’un système basé sur le gain à celui de qualité. Ce qui «exige d’ailleurs le respect de la propriété intellectuelle», a-t-il affirmé. Par ailleurs, Abdallah Sâaf a souligné que les défis qui entravent la production nationale ne peuvent être relevés que si les professionnels font davantage appel aux nouvelles technologies. Le Livre blanc comporte 6 volets qui visent essentiellement à intensifier les investissements de l’Etat et du secteur privé dans cette filière. La réorganisation et la réglementation des métiers du 7e art est également à l’ordre du jour. L’objectif est d’identifier les besoins en compétences et les perspectives d’évolution pour définir les droits de cette catégorie et lui garantir une protection sociale.
Hajar BENEZHA
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