
Dans la région de l’Afrique du Nord, l’investissement international semble reprendre après une période de déclin due aux troubles politiques qui ont marqué l’année 2011, selon la Cnuced qui attribue de bons résultats au Maroc
L’Afrique séduit toujours. Alors qu’ils ont chuté de 18% au niveau mondial, les flux d’IDE (investissements directs étrangers) vers les pays africains ont atteint 50 milliards de dollars en 2012, soit une hausse de 5%, indique la Cnuced dans son rapport sur l’investissement dans le monde 2013, paru le 26 juin. Cette reprise va se poursuivre jusqu’au 2020, avait indiqué le Global Growth Outlook 2013, une publication de l’Institut Amadeus. Le continent devrait brasser au total jusqu’à 144 milliards d’IDE à l’horizon 2020 (Cf. notre édition N° 4059 du 24/06/2013, Amadeus croit en l’avenir de l’Afrique).
La Cnuced attribue de bons points au Maroc. En parvenant à drainer un flux net de 2,5 milliards de dollars d’IDE en 2012, le pays a consolidé son capital de confiance auprès des investisseurs. En Afrique, le Royaume reste attractif pour les capitaux internationaux avec 8% du capital-investissement. Il a su aussi réduire sa dépendance vis-à-vis de la valeur ajoutée étrangère dans les exportations.
Le Royaume figure aussi parmi les 25 économies en développement dont la part de la valeur ajoutée interne (hors pétrole) est la plus importante dans les exportations.
Ce dynamisme avait été relevé par l’AMDI (Agence marocaine de développement des investissements) pour qui les investissements directs étrangers ont marqué une très bonne dynamique de croissance au cours des 5 premiers mois de 2013. Cette performance s’explique «par une hausse de 32% en recettes et de 47% en termes de flux nets, par rapport à la même période de l’exercice précédent, malgré la crise mondiale».
En Afrique du Nord, les flux d’IDE se sont accrus en Egypte, au Maroc et en Tunisie mais ont régressé en Algérie (1,484 milliard de dollars en 2012 contre 2,57 milliards en 2011, soit une baisse de 42%). Pour les experts de la Cnuced, les investisseurs ont repris confiance dans cette région (après les troubles politiques) où les investissements ont progressé de 35% pour s’établir à 11,5 milliards de dollars en 2012. Ce redressement s’explique en bonne partie par le retournement de la situation en Egypte où, après un mouvement de retrait des investissements en 2011 (-500 millions de dollars), ceux-ci sont remontés à 2,8 milliards de dollars en 2012. Ce chiffre est néanmoins bien inférieur aux niveaux atteints dans le pays avant 2011, note la Cnuced.
Fatim-Zahra TOHRY
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