
Après deux années (2011 et 2012) record en termes de taux de réussite au baccalauréat, 2013 s’annonce décevante. Le taux global de réussite (pour les deux sessions) devrait probablement se situer en deçà de la barre des 50%, largement franchie en 2011 (55,31%) et en 2012 (57,31%)
PAS de bonnes surprises cette année à l’annonce des résultats du baccalauréat, puisqu’un peu plus du tiers seulement, soit 37,91% des candidats, ont pu réussir les épreuves de la première session. Ce taux est en baisse de 11 points par rapport à l’an dernier, où il s’est situé à 48,96%, contre 47,4% en 2011. Une déception après deux années de hausses successives.
Dans le détail, ce sont 146.979 élèves (dont 51% de filles), sur un total de 387.721 (dont 72.992 libres) qui se sont présentés aux examens, qui ont décroché le fameux sésame. Quelque 175.904 autres (45,3% du total) devront passer la session de rattrapage prévue les 9, 10 et 11 juillet. Les filières scientifiques et techniques s’en sortent mieux, avec un taux de réussite de 45,91%, contre 27,82% pour les branches littéraires et l’enseignement originel.
Les taux globaux de réussite (avec les deux sessions) en 2011 et 2012 étaient respectivement de 55,31% et 57,31%. Cette année, sauf cas exceptionnel, l’on devrait se situer en deçà de ces scores, sans dépasser la barre des 50%. Encore une claque pour le système de l’enseignement qui peine à se relever, après des décennies d’échec. Triche ou pas triche, les résultats du bac restent médiocres. Il faut dire, cependant, que seuls les établissements du privé font exception. Ils arrivent à atteindre des niveaux élevés de réussite, avec des taux dépassant parfois les 80%. Ce sont d’ailleurs eux qui viennent gonfler un peu les résultats globaux. Peut-être est-il temps de prendre exemple sur le modèle du privé…
Un autre angle à prendre en considération, celui de l’engorgement des universités.
En 2012-2013, les effectifs avaient grimpé de 20%, puisque 8 élèves sur 10 choisissent l’université. Un rush exceptionnel que la tutelle a eu du mal à gérer, même au niveau des cités universitaires où le déficit est passé à près de 33.820 lits.
Ahlam NAZIH
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