
Source: BVC
Les difficultés financières ou encore la détérioration de l’environnement économique imposent à certaines entreprises de faire une croix sur la rémunération des actionnaires. L’absence de dividendes s’accompagne d’une forte chute des cours, ce qui rend ces valeurs peu attractives
Alors que les détachements de dividendes et leur mise en paiement animent le marché actuellement, certaines entreprises du Masi ne vont pas rémuné-rer leurs actionnaires. Certes, la détérioration de l’environnement économique n’est pas propice à la rémunération des actionnaires. Certaines sociétés ont baissé leur taux de distribution. D’autres ont préféré renforcer leurs fonds propres pour faire face à d’éventuels risques. En revanche, plusieurs entreprises n’ont pas distribué de dividendes sur les trois derniers exercices, voire plus. Med Paper ou Diac Salaf par exemple n’ont pas versé de dividendes sur les dix dernières années. Pour les deux sociétés, l’accumulation des pertes sur la période explique la non-rémunération des actionnaires. La valeur financière sera prochainement radiée de la cote suite au retrait à la société de son agrément par Bank Al Maghrib.
Chute des cours en Bourse
De leur côté, Risma et Mediaco Maroc n’ont pas versé de dividendes depuis leur introduction en Bourse en 2006. La liste s’élargit à M2M, Rebab Company, Fertima, Samir ou encore Sonasid qui n’ont pas distribué de dividendes sur les trois derniers exercices au moins. Or, la non-distribution de dividendes pendant trois années successives est l’un des motifs de radiation de la cote. Jusqu’ici, aucune radiation n’a été prononcée pour ce motif. D’autres manquements doivent s’y ajouter, notamment le volume moyen quotidien des transactions et le nombre de jours de cotation du titre pour décider d’une radiation. Aujourd’hui, certaines entreprises manquent à plusieurs obligations. Mais la société gestionnaire fait preuve de mansuétude et cela paye parfois. CIH par exemple n’a pas distribué de dividendes entre 2002 et 2006 mais est régulière sur cet exercice depuis 2007. Idem pour S2M qui n’a pas rémunéré ses actionnaires entre 2009 et 2011. Par contre, elle va distribuer un dividende de 26 DH par action cette année dont 11 DH de dividende exceptionnel. Samir a annoncé la rétribution de ses actionnaires pour 2012. Mais le pétrolier a finalement fait marche arrière sous la pression des banques au regard des difficultés financières que traverse la société.
L’absence de dividendes s’accompagne d’une forte chute des cours des sociétés concernées. Du coup, les valeurs sont moins attractives. Sur une période de cinq ans qui est jugée comme un horizon idéal de placement en Bourse, elles affichent une contre-performance entre 45 et 93%.
F. Fa.
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