Les marchés boursiers retrouvent leur niveau d’avant crise. Après un effondrement de plus de 5.000 milliards de dollars enregistré entre 2009 et 2008, les 100 plus grandes entreprises du monde atteignent aujourd’hui une capitalisation de 13.600 milliards de dollars (contre 13.500 milliards de dollars avant la crise). Le top 100 des plus grandes capitalisations boursières mondiales, publié par le cabinet d’audit et de conseil PwC en fin de semaine dernière, démontre cette tendance et confirme cette embellie des marchés boursiers.
Globalement, les 5 entreprises qui ont affiché les plus grandes augmentations, sur les 5 dernières années, ont participé à hauteur de 701 milliards de dollars à la capitalisation mondiale. Les 5 sociétés les moins performantes, elles, ont enregistré une baisse cumulée de 737 milliards de dollars. Celles-ci émanent majoritairement du secteur pétrolier et gazier et de l’énergie.
Google est 3e
Les grandes entreprises américaines trustent les premières positions de ce classement, et s’imposent avec plus d’ampleur au niveau mondial depuis 2008. Ainsi, paradoxalement, la crise qui est partie des Etats-Unis a renforcé l’hégémonie américaine sur le marché des capitaux mondiaux. 43 sociétés américaines figurent dans le top 100, contre 35 en 2008. Elles s’illustrent notamment dans les secteurs de la technologie et des services aux consommateurs, qui affichent une progression de 35 et 400% respectivement.
Plus remarquable encore que la domination de ses firmes, «la capacité des Etats-Unis à engendrer de nouveaux pionniers», interpelle Philippe Kubiza, associé marchés des capitaux chez PwC. Ainsi, explique-t-il, «il y a 15 ans, les sociétés comme Apple ou Google venaient tout juste d’être créées ou bien n’étaient pas reconnues comme ayant un tel potentiel. Aujourd’hui, elles se classent première et troisième parmi les 100 premières capitalisations boursières». Ces sociétés ont réalisé des bonds impressionnants. Ainsi, Google est passée de la 36e place à la 3e, tandis qu’IBM est passée du 27e au 9e rang mondial. L’innovation continue ainsi que l’importance croissante des technologies dans le quotidien des populations participent à cette évolution fulgurante. Des entreprises de e-commerce comme Amazon ou eBay et d’autres compagnies omniprésentes dans le monde comme McDonald’s ont contribué à cette tendance. L’expert Pricewaterhouse prédit la poursuite de la domination américaine. Selon son analyse, «les autres régions et pays auront du mal à rattraper leur retard sur ces secteurs». D’ailleurs, la zone Euro ne se relève toujours pas de la crise. Sur les 26 sociétés européennes qui figuraient au top 100 en 2008, il ne reste que 14 en 2013.
La dépréciation de l’euro face au dollar n’aide pas l’Union à se hisser à son niveau d’avant 2008. La Chine (et Hong Kong) est représentée par 9 entreprises dans ce top 100, soit autant que la Grande-Bretagne. Les Etats-Unis ne craignent donc pas pour leur hégémonie capitalistique.
Rime AIT EL HAJ
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