Nouvel épisode du bras de fer engagé entre le PAM et le PJD. Hakim Benchamass, le président du conseil national du parti du Tracteur qui chapeautait, samedi dernier à Fès, les travaux du congrès régional de sa formation a saisi l’occasion pour critiquer l’action gouvernementale.
Pour Benchamass, le gouvernement «patauge». «Une année et demi après l’institutionnalisation de la nouvelle Constitution et plus d’un an après l’investiture de l’Exécutif actuel, la situation économique du pays n’est pas très rassurante», déclare le responsable pamiste. Et d’ajouter: «outre l’absence de dialogue avec les partis de l’opposition, le gouvernement manque de productivité, d’homogénéité et performances».
Convaincu que le Maroc a perdu une année sans résultat palpable, Benchamass a noté que «le modèle solidaire conçu par le gouvernement ne peut assurer une véritable reprise de l’économie du Maroc». Aujourd’hui, «si des réformes ne sont pas opérées dans l’immédiat, et avant qu’il ne soit trop tard, les Marocains devraient supporter une lourde facture». «L’espoir qui leur a été donné par la nouvelle Constitution, est en détresse à cause du PJD qui a fait des promesses électoralistes et mensongères qu’il n’arrive pas à concrétiser»,fustige-t-il. Et de résumer: «les jeunes sont sur le point de la déprime, les engagements ne sont pas respectés et le gouvernement est à la dérive».
Face à ces maux, le responsable du parti de l’opposition propose de revoir de fond en comble la stratégie de développement du pays, en se basant sur l’industrialisation et l’encouragement de l’investissement. Pour la question législative, il faut accélérer la discussion, le vote, et l’application des lois prévues par la nouvelle Constitution, 20 au total. «La régionalisation avancée figure aussi parmi les chantiers prioritaires qu’il faut mettre en œuvre», dit-il. S’agissant de la réforme de la Caisse de la compensation et des caisses de retraite, Benchamass s’interroge sur «l’aspect politicien et électoraliste privilégié par le PJD dans le traitement des dossiers structurels». «Je ne comprends pas pourquoi le Chef du gouvernement privilégie le dialogue national pour certaines questions comme la réforme de la Justice et le refuse, même au sein de sa coalition, pour le cas de la Caisse de compensation».
Enfin, le responsable du PAM a signalé que sa formation constituera incessamment une nouvelle force homogène avec les autres partis d’opposition. «Nous attendions seulement que les congrès de certains partis soient achevés. Notre groupement émettra des propositions au gouvernement sur la réforme de la caisse de retraite, la Caisse de compensation, et d’autres dossiers que l’Exécutif actuel n’a pas pu résoudre», conclut Hakim Benchamass.
«Je ne comprends pas pourquoi le Chef du gouvernement privilégie le dialogue national pour certaines questions comme la réforme de la Justice et le refuse, même au sein de sa coalition, pour le cas de la Caisse de compensation»
Youness SAAD ALAMI
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