
Un groupe d’étudiants de la première promotion du master «Genre et politiques publiques» lors de la cérémonie de la remise des diplômes
Durant ces dernières années, le Maroc a affiché son engagement politique pour garantir l’égalité des sexes. Pour accompagner ce chantier, il faut préparer les ressources et les compétences humaines dans ce domaine. C’est dans ce cadre que s’inscrivait le master spécialisé «Genre et politiques publiques», lancé en 2009 par la faculté des sciences juridiques de Rabat-Agdal. La cérémonie de la remise des diplômes à la première promotion, composée de 12 lauréats, a eu lieu dernièrement au siège de la faculté.
Le cursus de ce master porte sur une formation interdisciplinaire lancée par l’Université Mohammed V à Rabat et le ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, en collaboration avec d’autres partenaires étrangers. Il s’agit de la GIZ (Coopération allemande au développement durable) dans le cadre du projet genre, ONU-Femmes et l’Agence canadienne pour le développement international. Le but de cette formation est de contribuer au développement d’une expertise nationale en matière d’égalité hommes-femmes liée à l’expertise sectorielle. Ainsi, les initiateurs de ce projet visent à «doter les professionnels de différents domaines du savoir-faire théorique et pratique pour l’orientation des politiques, programmes et institutions vers une réduction des écarts sociaux et économiques entre les sexes et la prise en compte des besoins et intérêts des hommes et des femmes de la même manière». Pour Bouchra El Ammari, l’une des quatre majors de cette promotion «ce master a complètement changé les perspectives sur sa carrière professionnelle et même au niveau personnel». Comme ses collègues, elle est enthousiaste de poursuivre ses études pour l’obtention de son doctorat. La cérémonie des remises des diplômes a été une occasion aux lauréats de présenter les grands axes de leur travail de fin d’études. Bouchra El Ammari, à titre exemple, a traité la question du genre dans l’éducation de base au Maroc. Son collègue Gassim Zouhair a, lui, abordé le même sujet mais avec une focalisation sur «les écarts de genre dans le système éducatif marocain: cas de l’académie Gharb-Chrarda-Béni Hssen».
Signalons par ailleurs que depuis le lancement de ce master en 2009, le nombre d’inscrits avoisine les 30 étudiants et étudiantes par an. Au programme, une multitude de matières, allant de l’anthropologie et de la sociologie à travers les sciences politiques jusqu’à l’économie ou encore la statistique, toujours sous une perspective d’analyse de genre.
Noureddine EL AISSI
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