
A Safi, l’enquête judiciaire suit son cours pour déterminer les responsabilités dans le grave accident survenu dans le parc d’attraction situé sur la place Sidi Abou Dahba. Les responsables de la foire ont déjà été placés en détention préventive
Le grave accident qui avait provoqué la panique, vendredi dernier, dans la foire ambulante de Safi a finalement été meurtrier. Le week-end, malgré les nombreux blessés (plus d’une quarantaine), aucun mort n’était à déplorer. Mais la donne a changé lundi 5 septembre. Une femme, qui était aux soins intensifs depuis l’accident, a finalement succombé à ses blessures. Ce décès était à craindre, car, dimanche, la direction de l’hôpital se réservait encore quant au bilan final de l’accident. La même source avait aussi souligné que le cas de cette femme était extrêmement grave.
Safi est en deuil. Les deux foires, qui animaient la ville, sont maintenant à l’arrêt. De leur côté, les autorités judiciaires poursuivent leur enquête. L’audition des victimes a déjà démarré. Comme nous le disions précédemment (cf. www.leconomiste.com), l’accident serait bien survenu suite à une faille du matériel, ce dernier ne respectant pas les normes les plus élémentaires de sécurité. Mais la question des responsabilités de cette faille se pose avec acuité. L’on sait depuis dimanche que trois personnes ont été mises en détention préventive pour leur implication présumée dans cette affaire. Selon une source municipale, il s’agit des trois responsables de la foire. Cependant, étant donné que la foire était autorisée par la municipalité, il faut supposer qu’une implication des différents responsables du domaine public est envisageable. Pour sa part, un responsable municipal souligne que l’autorisation donnée par la mairie est uniquement une autorisation d’occupation de terrain. «Cette autorisation est donnée après qu’un PV ait été établi par les pompiers, la police, les régies et signé par le pacha», souligne-t-il. Selon lui, l’acte d’autorisation du domaine public ne peut donc pas impliquer les responsables municipaux. De plus, il explique qu’un autre PV stipule que les gérants de la foire sont responsables du matériel employé. «Nous ne sommes donc pas responsables de ce matériel défaillant», poursuit la même source.
Seule une enquête approfondie pourra donc déterminer les différentes responsabilités dans ce drame. Les autorités judiciaires évalueront si, en plus des trois coupables présumés, certains responsables municipaux et provinciaux, mais aussi des responsables de la police, des pompiers et des régies, doivent rejoindre le banc des accusés.
De notre correspondante, Marie-Noëlle RASSON
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