
Cette vaste poubelle à ciel ouvert, au cœur du quartier de l’Oasis, est mitoyenne à des résidences, un marché, une boulangerie, une boucherie-charcuterie, une école primaire et une banque. Les commerces en souffrent puisque les clients fuient les lieux de crainte d’acheter des produits contaminés
DES habitants du quartier de l’Oasis, à Casablanca, ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis plusieurs années, une décharge publique située face au marché de l’Oasis leur gâche l’existence. Ils ont alerté à maintes reprises les autorités compétentes. En vain. Cette semaine, la situation s’est aggravée : un incendie s’est déclaré mettant en danger la sécurité du voisinage. Les sapeurs pompiers ont dû intervenir à plusieurs reprises pour éteindre les flammes. Une propriétaire d’une maison mitoyenne craint encore des départs de feu. Sous les ordures, des foyers risquent en effet de ne pas être complètement maîtrisés. Des soupçons d’actes délibérés pour attirer l’attention des autorités compétentes commencent aussi à trotter dans les esprits.
«On vit ce calvaire depuis une dizaine d’années. On a écrit des lettres, signé des pétitions…rien n’y fait», clame une habitante du quartier. La dernière pétition a été envoyée le 15 juin au caïd de l’arrondissement. 43 habitants l’ont signé. Le comble, c’est que cette décharge, qui s’ouvre sur les rues Ibis et Imam Mouslim, est régie par la Sita. «Ce qui signifie que des services de l’autorité locale ont donné leur aval à la création de cette décharge d’ordures au milieu d’un quartier de vie», déclare un commerçant, ulcéré. Et plus exactement sur un terrain privé enregistré au cadastre sous le n°2906 C. De plus, ajoute-t-il, la société de ramassage ne fait pas correctement son travail puisqu’elle ne retire qu’un tiers des immondices qui deviennent le «paradis» des rats, insectes, microbes etc…. Contactée par l’Economiste, la direction de la Sita répond qu’elle «ne régit aucun terrain privé à l’Oasis. Elle se charge seulement de ramasser les ordures qui se trouvent dans ce quartier».
Chose grave, cette vaste poubelle à ciel ouvert est mitoyenne avec des résidences, un marché, une boulangerie, une boucherie-charcuterie, une école primaire et une banque. Des commerces qui souffrent puisque les clients fuient les lieux de crainte d’acheter des produits contaminés.
Badr KIDISS
Journaliste-Stagiaire ESJC avec FEO
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