. La présidence luxembourgeoise veut arriver à un accord en mars 2005Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, président en exercice de l’UE, entend mettre tout son poids dans la balance les 17 et 18 janvier à Bruxelles pour trouver un début de compromis entre les ministres des Finances européens sur la réforme du Pacte de stabilité.Les grands argentiers ont déjà débattu deux fois, en septembre et novembre derniers, de l’aménagement du texte qui fixe un cadre aux politiques budgétaires des 25 et dont les règles sont transgressées par près de la moitié des Etats.La présidence luxembourgeoise se fixe comme cap un accord entre les grands argentiers qui serait entériné les 22 et 23 mars par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.Pour l’heure, les points de vue sont encore éloignés. Trois positions sont en présence, a résumé Amelia Torres, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Joaquin Almunia. Un «petit» groupe de pays qui ne veut aucune réforme, un autre «petit» groupe qui veut aller plus loin, et un «très large» groupe qui approuve la position de la Commission pour «améliorer le pacte en maintenant son esprit initial».Parmi les opposants à toute réforme, on relève l’Autriche et la Banque centrale européenne alors que les grands pays (France, Allemagne, Italie), sont partisans de la souplesse. Juncker, qui en tant que ministre des Finances de son pays va présider les réunions à Bruxelles, a déjà balayé les «solutions extrêmes». «La présidence ne proposera pas de neutraliser, d’immuniser certaines catégories de dépenses budgétaires dans l’application du pacte», a-t-il prévenu. La solution de compromis pourrait être de «tenir compte» des circonstances ou des dépenses exceptionnelles, non dans le calcul du déficit, mais dans l’appréciation portée sur les budgets des Etats dans le cadre des procédures.La présidence s’est dit optimiste le 14 janvier sur les chances d’avancer vers un consensus: l’examen du pacte «est en bonne voie», a-t-elle déclaré.«Nous espérons pouvoir réduire les options sur la table», a affirmé aussi Amelia Torres, au nom de la Commission.Les ministres seront saisis, par ailleurs, d’une proposition de la Commission de poursuivre les procédures en déficit excessif contre la Grèce et la Hongrie ce qui ouvrirait la voie à des sanctions ou des pressions accrues sur les deux pays. Mais Bruxelles risque de voir son initiative rejetée ou reportée. «La France, l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne ont des réticences sur cette recommandation», a-t-on appris de source européenne. «La France estime qu’on devrait reporter la décision» pour permettre un débat plus approfondi sur leurs programmes budgétaires, indique une source diplomatique.Synthèse L’Economiste
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