Une résolution politique de la crise ivoirienne passe par un départ du pouvoir du président Laurent Gbagbo, a indiqué, le 22 novembre, le secrétaire général des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion qui contrôle la moitié nord du pays), qui a rencontré la veille à Pretoria le président sud-africain Thabo Mbeki. «Nous avons expliqué à Thabo Mbeki qu’il est impossible pour les Forces nouvelles d’être dans une dynamique politique, parce que Gbagbo ne peut pas conduire un processus de paix en Côte d’Ivoire», a ajouté Soro pour qui le président ivoirien ne peut être juge et parti. Le secrétaire général des Forces nouvelles a appelé à «relancer la dynamique politique sans Gbagbo», en faisant référence au Libéria ou encore à Haïti où “faire quitter le pouvoir au chef de l’Etat en place” a été possible, pourvu que la communauté internationale soit ferme et déterminée. Ministre de la Communication dans le gouvernement de réconciliation nationale formé après les accords de Marcoussis, Guillaume Soro, a également indiqué qu’il ne pouvait se rendre en l’état actuel des choses à Abidjan pour assister au Conseil des ministres, d’où les représentants des FN sont absents depuis le 3 novembre. De son côté, le chef de l’Etat ivoirien a annoncé qu’il remplacerait tout ministre absent du Conseil jusqu’à son retour. Les pays voisins ne sont pas insensibles à la crise ivoirienne. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a proposé de reporter les élections prévues en 2005 en Côte d’Ivoire et d’installer un gouvernement provisoire de “technocrates” pour gérer le pays, dans un entretien publié le 22 novembre par le Financial Times. Pendant une période de transition de trois à cinq ans, un “gouvernement de technocrates”, indépendant des partis politiques, serait chargé de reconstruire l’économie ivoirienne, autrefois l’une des plus prospères de la région, a indiqué Wade, le plus influent des chefs d’Etat de l’Afrique francophone. Le président ivoirien actuel, Laurent Gbagbo, et le Parlement resteraient en place jusqu’à la fin de leur mandat l’an prochain. Selon lui, “la classe politique ivoirienne a échoué”.Synthèse L’Economiste
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