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L’Economiste Meetings/Forum économique régional : La machine d'investissement activée

Par Mohamed Ali Mrabi | Edition N°:6892 Le 22/11/2024 | Partager
Une offre industrielle avec de véritables success-stories
La dynamique économique adossée à un système de formation rénové
Encore des marges de progression pour le secteur touristique
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Les différents intervenants au Forum économique de Rabat s’accordent à dire que la région recèle une série d’opportunités à saisir, en s’appuyant notamment sur les différents facteurs d’attractivité, ayant déjà favorisé la réussite de projets structurants

Capitale administrative, Rabat est également de plus en plus un véritable pôle économique, qui «ne manque pas d’attrait auprès des investisseurs», s’accordent à dire les intervenants lors du Forum économique de Rabat, organisé par L’Economiste. Pour le directeur du Centre régional d’investissement Rabat Salé Kénitra, Mohcine Benjelloun, «le développement de la région est drivé par plusieurs facteurs».

Il s’agit d’une série de facteurs d’attractivité, liés notamment aux infrastructures de qualité. En matière d’offre en ressources humaines, «nous disposons d’universités et de centres de recherche très développés. En plus des deux grandes universités publiques, de renommée internationale, la région abrite également des pôles universitaires avec des institutions comme l’UM6P, l’UIR. Au total, c’est plus de 190.000 étudiants et 30.000 diplômés par an». S’y ajoute «une formation professionnelle de qualité, adaptée aux besoins des entreprises», a noté Benjelloun.

■ Gigafactory

Le directeur du CRI a également mis l’accent sur «les secteurs porteurs, déjà bien développés au niveau de cette région». Cela concerne particulièrement la success-story de l’industrie automobile à Kénitra, avec l’implantation de leaders mondiaux comme Stellantis, Sumitomo, Lear… Il a aussi rappelé la programmation du projet de Gigafactory des batteries pour les voitures électriques.
«Ce qui permet au Maroc d’anticiper les évolutions réglementaires de par le monde, particulièrement en Europe». Dans cette chaîne de valeur, l’un des principaux facteurs d’activité n’est plus le constructeur, mais plutôt le fabricant de batteries, a-t-il noté.

■ Vocation agricole

La région a également poursuivi le développement de certains secteurs classiques, notamment «le textile et cuir, avec des acteurs de référence comme Fruit of the loom». S’y ajoute un terreau agricole très important. La région est le premier contributeur au PIB agricole, avec 18%, comme l’a précisé Driss Abid, directeur régional du Crédit Agricole du Maroc.

Celui-ci a insisté sur l’importance de la vocation agricole de cette région, et son rôle dans la garantie de la souveraineté alimentaire au niveau national. Abid a insisté sur le développement de «cultures à valeur ajoutée, qui génèrent des recettes en devises, notamment les fruits rouges, les avocats…». Pour lui, «même le bilan hydrique joue en faveur de cette dynamique».

                                 

Quid du tourisme médical?

Le tourisme est l’un des secteurs les plus dynamiques au niveau de la région de Rabat Salé Kénitra. Surtout que la ville de Rabat «est patrimoine mondial de l’Unesco». Pour le directeur du CRI, «plusieurs enseignes de luxe, à l’image du Four Seasons, du Conrad, du Fairmont, du Ritz Carlton…, qui se sont installés dans la région permettent de tirer le marché vers le haut».

Parallèlement au tourisme classique, Rabat est également un véritable hub du tourisme médical pour beaucoup de pays africains, est-il noté. Un constat confirmé par Ahmed Bennana, directeur de l’hôpital universitaire Mohammed VI, relevant de la Fondation Mohammed VI des sciences de la santé. Pour lui, cela concerne «soit la prise en charge de pathologies, soit des interventions chirurgicales qui ne peuvent être réalisées dans d’autres pays».

Aujourd’hui, «des études montrent que le rapport entre le tourisme normal et le tourisme médical est de 1 à 5 voire 1 à 7 en termes de revenus», a précisé Zakaria Fahim, managing partner et head of advisory à BDO. Il a donné les exemples de la Turquie et de la Tunisie «qui ont réussi à structurer leur offre». D’où l’importance de créer des ponts afin de favoriser l’élaboration d’une offre intégrée.  C’est pour cela qu’il est important de poursuivre le renforcement de l’offre hôtelière, selon Mohcine Benjelloun. Car, «au-delà de la Coupe du monde, nous avons aussi besoin d’une plus grande offre en matière d’hébergement pour répondre aux besoins du secteur du tourisme médical», a-t-il expliqué.

M.A.M.