
Malgré une morosité économique de plus en plus persistante, le marché de l’art semble faire preuve d’une résilience qui tranche avec la sinistrose qui règne sur le secteur des arts et de la culture depuis le déclenchement de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Si la plupart des galeries et des foires d’art ont été contraintes de fermer et les grands événements repoussés à des temps meilleurs, force est de constater que la demande d’art est toujours aussi forte.
Pour cette 5e vacation de la maison de vente Artcurial, deuxième depuis son implantation à Marrakech en 2019, les résultats sont plus que satisfaisants comme le précise Olivier Berman, le directeur Artcurial Maroc: «Cette cinquième édition à La Mamounia est devenue un classique pour tous les amateurs d’art. Malgré le contexte difficile dû à la crise sanitaire, les excellents résultats obtenus confirment la pertinence du choix d’Artcurial d’implanter une filiale au Maroc en novembre 2019 et de contribuer ainsi à donner une visibilité internationale au marché de l’art dans la «ville rouge», Marrakech, capitale touristique et culturelle et plaque tournante de l’art en Afrique».
Berman rappelle également que cette année «75 % d’acheteurs sont Marocains, ce qui confirme l’appétence de plus en plus soutenue pour l’art dans le royaume». Intitulée «Un hiver marocain», la vacation organisée le 30 décembre dernier à Marrakech (en duplex avec Paris) a rencontré un joli succès totalisant 34.700.000 DH.
Sous le marteau de Maître Arnaux Oliveux, partagée en trois chapitres dédiés à Majorelle et ses contemporains, à l’art moderne & contemporain marocain & international ainsi qu’à l’art contemporain africain, la vente a attiré quelque 300 clients provenant de dix-sept pays d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie qui se sont affrontés au téléphone, sur ordre d’achat et sur lnternet.
Les deux premières ventes dédiées à Majorelle et ses contemporains puis à l’Art moderne & contemporain marocain & international ont atteint le montant de 28,1 millions DH frais inclus pour 106 lots.

Dans le top des meilleures ventes du chapitre «Majorelle et ses contemporains», les œuvres d’Etienne Dinet, dont «L’Ecole coranique», sujet très rare de l’artiste adjugé 6,4 millions DH frais inclus, et «Au bord de l’oued» adjugé 2,7 millions DH frais inclus.
Dinet confirme ainsi l’intérêt des collectionneurs après avoir déjà décroché en 2019 chez Artcurial l’enchère la plus importante jamais enregistrée au Maroc pour le tableau «Le fils d’un Saint M’rabeth», adjugé à plus de 13 millions de DH. Six des sept œuvres de Jacques Majorelle trouvaient également preneur dont la «Scène de Souk, Marrakech – Circa 1942-1945», adjugée à 1,1 million de DH.

Dans le chapitre dédié à l’Art moderne & contemporain marocain & international, quatre œuvres de Mohamed Melehi, pionnier de l’art contemporain marocain, décédé en octobre dernier, ont suscité de belles adjudications.
La sculpture en métal «Flammes» ainsi que l’acrylique sur toile du même sujet ont été adjugées à 910.000 DH frais inclus chacune tandis que les deux huiles sur toile «Arbre 2015» et «Arbre 2017» changent de main respectivement à 598.000 DH et 650.000 DH frais inclus.
A.Bo
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.