
Malgré la pandémie, le business et les échanges continuent. Afin de suivre la demande, les ports de Tanger Med et de Barcelone sont dorénavant connectés par une liaison maritime exploitée par le groupe espagnol Suardiaz et géré directement par Suardiaz Shipping Lines. La connexion est desservie par des bateaux de type RO-RO adaptés aux trafics roulants de tout type comme voitures ou camions et plus particulièrement les ensembles roulants TIR.
La nouvelle connexion permettra aux camions à destination du nord de l’Espagne et du reste de l’Europe d’éviter de rouler sur les autoroutes espagnoles avec des retombées évidentes en matière de pollution, de fatigue mais aussi en évitant le goulet d’étranglement que constitue le Détroit.
En plus, avec les récentes restrictions espagnoles et le renforcement du contrôle en ce qui concerne la contenance des réservoirs en combustible des ensembles roulants (200 litres au maximum, sous peine d’amende), la connexion permet de satisfaire une grande partie des transporteurs en leur évitant au maximum les routes et autoroutes ibériques.
Ce service assure la liaison avec deux fréquences hebdomadaires. Il cible le transport de marchandises dont le textile, l’agroalimentaire, la distribution, le commerce de détail et le secteur de l’automobile.
En effet, avec le développement de la fabrication automobile et l’installation de deux constructeurs au Maroc, les flux de pièces à travers le Détroit est en augmentation constante avec un marché porteur évalué à plusieurs milliers de camions TIR par semaine. Ce flux n’a été que très faiblement perturbé par la pandémie de Coronavirus.
Actuellement, le groupe Suardiaz exploite six lignes différentes qui relient les ports de Vigo et de Nantes avec ceux de Casablanca et Tanger, et celui de Barcelone avec les ports de Tenerife et Las Palmas ainsi que celui de Mostaghanem en Algérie.
Cette ligne s’ajoute à celles déjà lancées par Tanger Med pour éviter la grande dépendance du port marocain et des flux commerciaux avec le port d’Algésiras. C’était le cas il y a quelques années avec le port de Motril, des initiatives avaient été lancées avec celui de Malaga.
Ali ABJIOU
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.