Au-delà de son caractère historique, en tant qu’étape saillante dans le processus de parachèvement de l’intégrité territoriale, la Marche verte incarne également une dynamique dont l’esprit se perpétue et se renouvelle notamment à travers l’action menée pour «ériger le Sahara en force motrice du développement régional et continental».

Dans son discours à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche verte, S.M le Roi a insisté sur les grands pas franchis en matière de renforcement des capacités économiques et sociales des provinces du Sud. Après le lancement, il y a quelques années, du nouveau modèle de développement de ces territoires, doté de plus de 80 milliards de DH, le Souverain a annoncé un nouveau chantier de taille dans ces régions.
«Le moment est venu de mettre en valeur les nombreuses potentialités que recèle leur domaine maritime», a souligné le Souverain. Rabat a déjà initié, au cours de cette année, la délimitation de ses espaces maritimes, en les incorporant dans l’arsenal juridique marocain.
Les projets de loi relatifs à ce sujet ont été déjà approuvés par les deux Chambres du Parlement. Le Maroc poursuivra également les discussions lancées avec l’Espagne concernant les zones de chevauchement des eaux territoriales des deux pays. Ce chantier juridique vise à consolider le plan mis en œuvre pour impulser l’essor socio-économique de ces régions.
La dynamique économique dans ces provinces sera articulée autour du nouveau port Dakhla Atlantique, qui devra jouer un rôle similaire à celui du port Tanger Med. Ce nouveau positionnement sera aussi consolidé par le développement d’une véritable économie maritime au niveau de ces territoires.
Le Souverain a précisé qu’il «importe d’investir dans les espaces maritimes, tant pour le dessalement de l’eau de mer que pour l’exploitation des énergies renouvelables d’origine éolienne ou hydrolienne. Parallèlement, la pêche maritime, secteur traditionnel dans ces provinces, devra continuer à jouer un rôle important dans l’économie de ces régions. C’est au niveau du tourisme que de nouveaux efforts doivent être menés, pour faire de ces territoires une véritable destination du tourisme balnéaire, en conformité avec les objectifs du Plan Azur. Le Souverain a appelé à insuffler une nouvelle dynamique à ce chantier.
La position marocaine confortée
Les dernières provocations des séparatistes au niveau du passage de Guergarate constituent «des manœuvres désespérées», selon le Souverain. Face au déclin de leurs thèses, ils semblent opter pour «un scénario typique de fuite en avant». Une réalité confortée par les positions des membres de la communauté internationale qui refusent, dans leur majorité, de s’aligner sur ces thèses dépassées.
Actuellement, «163 pays, représentant 85% des Etats membres des Nations Unies, ne reconnaissent pas l’entité factice», a précisé le Souverain. En face, plusieurs pays continuent d’appuyer les positions du Maroc dans ce dossier. Cela passe notamment par l’ouverture de plusieurs consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, «reconnaissant, de façon claire et nette, la marocanité du Sahara, et affirmant être pleinement confiants quant à la sécurité et à la prospérité qui règnent dans les provinces du Sud», a souligné le Roi.
Cette dynamique a été renforcée par la nouvelle approche constructive de l’Union africaine, depuis le retour du Maroc à cette Organisation. Celle-ci se résume en un soutien au «mandat exclusif des Nations Unies» dans ce dossier.
Parallèlement, le Souverain a rappelé la position de grandes puissances, notamment via la conclusion de «partenariats stratégiques et économiques, incluant, sans exception ni réserve, les provinces du Sud, comme partie intégrante du territoire marocain».
Résultat: au moment où le Maroc avance à grands pas en misant sur le développement économique et social de ces régions, en impliquant les populations locales dans la prise des décisions, le Polisario et l’Algérie se retrouvent de plus en plus isolés.
Autonomie
Les efforts du Maroc pour la préservation de ses droits dans les provinces du Sud s’avèrent payants. C’est ce qui ressort de la nouvelle approche des Nations Unies, ayant écarté les thèses irréalistes des autres parties. Celles-ci «ont été définitivement anéanties, lors de l’adoption des dernières résolutions du Conseil de sécurité», a rappelé le Souverain.
Dans ce contexte, l’initiative marocaine d’Autonomie, soutenue par le Conseil de sécurité et les grandes puissances, constitue l’unique option logique pour la résolution de ce conflit. Surtout que les Nations Unies plaident pour une solution politique, réaliste et consensuelle pour ce différend.
Sur ce point, S.M le Roi a réaffirmé l’engagement du Maroc à «collaborer avec le secrétaire général des Nations Unies, dans le respect des résolutions du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution définitive, sur la base de l’initiative d’autonomie».
M.A.M.
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.