Avec l’impact de la crise Covid qui frappe actuellement le monde, bon nombre d’écoles et d’universités étrangères proposent des Masters et des MBA à distance. Un enseignement intégralement online qui offre aux cadres et aux étudiants un programme flexible et adapté à ce contexte, amenant toutefois à s’interroger sur l’efficacité d’une telle démarche ainsi que sur la crédibilité du diplôme visé.

Pour ne pas se tromper sur son choix initial, il est avant tout conseillé d’opter pour un Master ou un MBA «accrédité» ou octroyé par un établissement accrédité. Un moyen de s’assurer de la fiabilité de la formation en ligne dispensée.
«Les masters accrédités par les agences des pays émetteurs – à l’instar du HLC (Higher Learning Commission) aux Etats-Unis – sont plus à même d’offrir aux apprenants une expérience d’apprentissage validée et vérifiée par le système qualité desdites accréditations», explique le directeur de la formation executive à l’UIC et spécialiste en sciences de l’éducation Said Benamar. Parmi les meilleurs MBA proposés actuellement, figurent en tête de liste celui de l’université de Phoenix aux USA ou encore l’Euro MBA.
«Des formations reconnues pour représenter un business model se différenciant du modèle d’enseignement traditionnel par tout un arsenal stratégique et opérationnel, et dont le coût oscille entre 10.000 et 40.000 dollars», ajoute le spécialiste.
Un domaine au sein duquel les organismes anglo-saxons et espagnols ont largement pris les devants, selon le site du Masterstudies. «La plupart des grandes universités anglophones font désormais du développement de leur offre de Masters en ligne une priorité», confie le directeur de la Fondation Universitaire Links Khalid Ouazzani.
Côté formules, la Cass Business School de Londres propose concrètement une approche collaborative de l’apprentissage en ligne. Chacun de ses modules répartis sur 24 mois inclut à la fois séminaires virtuels et conférences online. L’évaluation, quant à elle, est réalisée à travers une plateforme spécifiquement dédiée à cet effet.
Par ailleurs, le candidat peut également accéder librement à des vidéos ou à des ouvrages via un portail complet de bibliothèque en ligne. Pour intégrer ces cours débutant le 11 janvier prochain, il est important de démontrer de solides compétences en communication verbale et écrite en anglais.
D’autres établissements, comme l’EDHEC Business School de Lille en France, offrent en plus d’une classe virtuelle hebdomadaire animée par un mentor académique, la possibilité d’échanges entre participants via un campus online ainsi qu’un coaching personnalisé. L’organisme propose aussi à ses étudiants de participer à un projet de consulting entièrement virtuel consistant à formuler des recommandations utiles et réalisables à des représentants d’entreprise comme le ferait un véritable consultant.
«Ce type de formation – particulièrement flexible – est adaptée aux candidats en activité visant à monter en compétence», souligne Benamar. Ce mode d’apprentissage permet également aux étudiants comme aux professionnels d’étudier à leur propre rythme.
«Ce dispositif nécessite 40 à 60% moins de temps pour apprendre qu’au sein d’une salle de classe traditionnelle», précise à ce sujet Ouazzani. Autre point fort et non des moindres, le coût moins élevé que pour une formation en présentiel. «Nul besoin en effet d’envisager des frais de déplacement, de logement ou de séjour», ajoute l’expert.
Le online boosté par le contexte Covid
Le contexte Covid a d’ores et déjà accéléré la digitalisation des programmes de Masters et de MBA. Un phénomène qui a été amorcé avant la crise sanitaire mais que cette dernière a tendance à amplifier davantage. «Aux USA, d’après le QS du Global MBA Rankings, les inscriptions dans les Masters en ligne (EMBA), ont dépassé pour la première fois, en 2019, celles des MBA classiques», précise ainsi le directeur de la Fondation Universitaire Links Khalid Ouazzani. Un enseignement à distance qui devrait connaître à l’avenir au Maroc un développement exponentiel et amènera les universités du Royaume à renforcer considérablement leur dispositif de formation.
Karim AGOUMI
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