
Le mardi 25 août 2020 vers 14h30 heure marocaine (GMT + 1), une boule de feu a été observée depuis les villes d’Alnif, Zagora, Tazarine et Rich dans le Sud du Maroc (cf L’Economiste n° 5840). Sa trajectoire était du Sud-Ouest vers le Nord-Est. A coup sûr une météorite venait de tomber du ciel. Plusieurs chasseurs de météorites et habitants de ces régions ont commencé leurs recherches le même jour entre Goulmima et Errachidia et plusieurs échantillons ont été récoltés.
C’est près du village de Tarda que la première pièce a été retrouvée. Une magnifique Chondrite Carbonée. Et c’est sous le nom de ce petit village du Sud qu’elle sera désormais, classée et dénommée officiellement par le Comité de Nomenclature de la «Meteoritical Society». Il s’agit d’un type rare de météorite qui est «fondamental pour la compréhension de l’origine de l’eau sur Terre, de celle de la matière organique et de l’histoire de la formation du système solaire » précise l’équipe de recherche composée de chercheurs du laboratoire GAIA faculté des sciences Ain Chock de l’Université Hassan II de Casablanca en partenariat avec un groupe de scientifiques de différents laboratoires. Un consortium de neuf spécialistes de six laboratoires américains et d’un laboratoire allemand a été constitué autour du Pr Chennaoui pour en faire la classification et la déclaration.
Le Comité International de Nomenclature (NomCom) de la Meteoritical Society (MetSoc) unique instance au monde à valider les classifications des météorites exige des données précises. Pour cela, les coordonnées des pièces collectées et les témoignages sont importants pour la déclaration des chutes de météorites. Un travail presque de routine pour nos scientifiques, puisqu’il s’agit de la 21e chute observée au Maroc et dont les 15 dernières ont été officialisées grâce aux travaux du Pr Chennaoui avec un nom de lieu marocain.
Grâce à ce travail le Maroc est classé parmi les pays les mieux organisés dans le monde pour la déclaration des chutes observées de météorites. Une dynamique, soutenue par la fondation Attarik, lui confère une position privilégiée et une visibilité internationale dans un domaine de recherche très pointu.
A.Bo
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