Située près d’oued Sebou, la décharge actuelle de la ville de Kénitra constitue une menace pour la préservation de la qualité des eaux de ce fleuve qui se jettent dans l’océan Atlantique. Une telle situation va pousser les responsables de la ville à l’ouverture d’une nouvelle décharge sous forme d’un centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) des déchets ménagers. Ce centre sera aménagé sur un site de 40 ha situé près de la zone industrielle.
Un appel d’offres dans ce sens a été lancé par la commune de Kénitra avec 5 opérateurs en concurrence pour décrocher le marché de la gestion déléguée du CEV, confie une source proche du dossier. L’ouverture des plis était prévue le 7 octobre 2020, mais elle a été reportée, ajoute-t-elle.
En ce qui concerne le coût d’investissement de ce contrat, notre source se contente de signaler qu’il devrait porter sur un montant important permettant la réalisation de l’ensemble des prestations prévues dans le cahier des charges. Celles-ci s’articulent autour de deux composantes essentielles, à savoir l’enfouissement, le tri et la valorisation.
Pour honorer ses engagements, le futur délégataire devrait aménager le site en le dotant d’un certain nombre d’équipements. Sur la liste, construction d’un centre de tri semi-mécanique pour l’ensemble des déchets reçus dont le volume est estimé, dans la phase de départ, à 550 tonnes produites quotidiennement par la ville de Kénitra et une dizaine de communes voisines.
Au menu également, la réalisation des installations de production d’électricité et celles dédiées à la production de compost. Sans oublier l’aménagement des casiers nécessaires à l’enfouissement des refus avec le respect, par le délégataire, «le principe d’optimisation de l’utilisation des surfaces de sorte à permettre une exploitation de la décharge le plus longtemps possible».
D’autres mesures sont exigées en vue d’éviter de tomber dans le problème du lixiviat sérieusement posé au niveau de plusieurs décharges contrôlées. A ce titre, le cahier des charges prévoit l’aménagement d’un bassin de stockage couvert doté d’une toiture mobile avec un système de collecte et de traitement des eaux polluées et du lixiviat. Mais le grand défi reste incontestablement d’assurer le contrôle du respect strict du cahier des charges par le délégataire tout au long du contrat.
Objectif, valorisation
Le nouveau contrat prévoit une valorisation optimale des déchets avec un taux minimum exigé de 50%. En plus de la valorisation des matériaux récupérables et la production d’un compost de qualité, le délégataire devra générer ses besoins en énergie et permettre l’alimentation en énergie électrique l’éclairage public du délégant. Une préférence sera accordée à la commune abritant le site de la décharge.
Noureddine EL AISSI
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