
Spécialisée dans la gestion des OPCI, Ajarinvest ajoute une nouvelle corde à son arc. La filiale, détenue à 60% par la CDG, vient de remporter l’appel d’offres lancé par Barid Al-Maghrib pour la création et la gestion d’un OPCI. Une consultation à laquelle avaient participé six concurrents: Nema Capital, Ajarinvest, Africa Stone Management, Reim Partners avec CFG Capital, Attijari Reim et BMCE Capital Real Estate. «Ajarinvest compte, à l’instar des autres projets d’OPCI qu’elle a menés jusqu’à présent, être à la hauteur de la confiance de Barid Al-Maghrib», déclare Noreddine Tahiri, directeur général.
Le marché porte sur la création d’un OPCI constitué d’une partie du patrimoine immobilier de Barid Al-Maghrib, réparti sur cinq régions. Le portefeuille est notamment composé d’agences bancaires Al Barid Bank, des agences multiservices, des logements de fonction, des sièges principaux et régionaux, des magasins de stockage, un musée, des terrains nus…
Ajarinvest aura pour mission d’amorcer et de gérer l’activité des OPCI pour le compte de Barid Al-Maghrib. Sa rémunération a été fixée à 0,6% de l’actif net, plafonnée à 2,16 millions de DH par an.
Le marché Poste Maroc renforce le positionnement d’Ajarinvest et, par ricochet, de la CDG sur l’activité OPCI qui n’en est qu’à ses débuts. De même, le lancement d’une institution publique de cette envergure marque un nouveau cap dans l’institutionnalisation de l’industrie des OPCI. En effet, l’initiative ne manquera pas de susciter des vocations auprès d’autres institutions publiques. Ce qui leur permettra de financiariser leur patrimoine immobilier.
Pour rappel, depuis l’achèvement du cadre législatif et réglementaire fin 2019, six sociétés de gestion d’OPCI ont vu le jour, une dizaine d’évaluateurs immobiliers ont été désignés par arrêté et quatre OPCI ont été créés et sont maintenant opérationnels. Ils sont tous gérés par Ajarinvest. Leur encours global s’élève à près de 3,5 milliards de DH.
Plusieurs demandes d’agrément sont actuellement instruites par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
L’avènement de la crise sanitaire n’a pas freiné l’investissement dans les OPCI puisque deux nouveaux agréments ont été attribués en juillet dernier à Ajarinvest (Cf. L’Economiste n°5798 du 07/07/2020). «Dans le cadre actuel des préparatifs du plan de relance post-Covid-19, les OPCI peuvent être une alternative qu’il serait possible d’intégrer dans la réflexion globale pour avoir des retombées positives», suggère Tahiri.
Hassan EL ARIF
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