Deux projets environnementaux d’envergure sont en cours de réalisation à Taourirt. Le premier se rapporte à l’extension de la station d’épuration des eaux usées domestiques et sera opérationnel dès janvier 2021. Le second concerne la dépollution des rejets des unités productrices de la zone industrielle pour un début d’exploitation en janvier 2022. De nouvelles infrastructures très attendues au regard des menaces écologiques occasionnées par les margines et les déchets d’industrialisation des olives.

Ces deux projets ont nécessité 110 millions de DH pour leur réalisation (60 millions de DH pour le premier et 50 millions de DH pour le second). Un financement obtenu grâce à la persévérance du comité de pilotage qui a fait valoir l’importance de la protection de l’environnement: Une condition sine qua non pour renforcer l’attractivité de la ville et assurer le décollage économique de toute une région. «Le meilleur moyen pour neutraliser les diverses formes de pollution qui impactent l’environnement et la qualité de vie consiste en la réalisation de plusieurs Step pour dépolluer les nuisances liquides», précise Larbi Touijer, gouverneur de la province lors d’une visite de contrôle et de suivi du premier chantier.
Pour rappel, la ZI de Taourirt regroupe 25 unités industrielles (21 de conserve d’olive, 3 huileries et une pour la production laitière). Toutes ces unités déversaient leurs rejets dans l’Oued Hammou. Ce qui représente une grande menace sur la qualité des sols et la nappe phréatique. «Dorénavant, les rejets des unités industrielles seront épurés avant d’être déversés dans l’Oued Mir Tyour. De même, ces projets élimineront les odeurs indésirables, émises par la Step actuelle, qui nuisent à la population riveraine», précise Salima Demnati, directrice régionale du département de l’environnement.
Dans le détail, le développement du procédé épuratoire des eaux usées domestiques et industrielles de Taourirt s’articule autour de trois points: la réalisation de nouveaux bassins de rétention, le changement de l’épuration par lagunage naturel en épuration par lagunage aéré avec procédé physico-chimique et l’équipement de la station par des compresseurs d’air et des équipements hydromécaniques. «Il s’agit de procédures indispensables pour augmenter la capacité d’épuration de la Step actuelle de 5.400 m3/jour à 12.120 m3/jour», confie à L’Economiste Abdelali Rabhi, directeur régional de l’Onee. Par ailleurs, l’actuelle ligne électrique qui alimente la station sera renforcée par l’installation d’un système de panneaux solaires pour l’économie énergétique.
De notre correspondant permanent, Ali KHARROUBI
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