
Le segment luxe de Marrakech serait-il en train de préparer sa réouverture? C’est en tout cas ce qu’annonce le Conseil régional du tourisme. «Mais sans la levée de l’état d’urgence et une vraie programmation aérienne, il est très difficile de penser à une reprise», relativise un directeur d’établissement. «Nous espérons bien entendu sauver la saison d’hiver et ne pas rater les fêtes de fin d’année, Marrakech réalisant une bonne partie de ses nuitées durant cette période», insiste-t-il.
En attendant une vraie ouverture des frontières, ces annonces restent des vœux pieux. En effet, le segment luxe dépend des arrivées internationales et cible particulièrement une clientèle anglaise, américaine, russe… «Les mesures d’assouplissement de l’accès au territoire marocain sont insuffisantes pour préparer les brochures», indique un opérateur spécialisé dans le haut de gamme. «A l’instar d’autres pays concurrents, le Maroc doit s’adapter à la pandémie avec des mesures de précaution, tout en reprenant l'activité touristique», appelle de son côté Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière.
Contrairement aux clubs et à d’autres catégories d’hébergement qui ont tenté une réouverture durant la période estivale, les palaces et les maisons d’hôtes de luxe ont maintenu leurs portes fermées. Ces unités comptent plusieurs milliers de lits dans la cité ocre et le Haouz. Ainsi, en parallèle aux très beaux riads de luxe qui ont fleuri dans la médina, des unités hôtelières de haut de gamme comme le Namaskar, le Salman, le Royal Mansour ont vu le jour.
Les enseignes internationales sont également de la partie, comme le groupe français Barrières qui a été l’un des premiers à opter pour Marrakech, ou encore la chaîne indienne Oberoi. Certains établissements sont devenus des lieux de villégiature très prisés par les super-riches de la planète, dans le sillage du palace la Mamounia qui continue d’assurer le leadership. En travaux depuis quelques mois, le célèbre établissement, aux 95 ans d’histoire, est «presque prêt» et espère rouvrir ses portes à partir du 16 octobre.
Badra BERRISSOULE
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