
Atlanta et Sanad ne font désormais plus qu’une seule et unique compagnie: AtlantaSanad Assurance. Une nouvelle page pour les deux compagnies dont la fusion est juridiquement consommée, l’assemblée générale extraordinaire s’étant tenue vendredi 25 septembre.
L’opération s’est effectuée via l’absorption de Sanad par Atlanta. Elle a été opérée sur la base d’une parité d’échange de 11 actions Atlanta pour 1 action Sanad et à travers une augmentation du capital d’Atlanta Assurances. Le timing d’une telle opération, marqué par la crise sanitaire, soulève certes des interrogations. «La période du Covid est arrivée au moment où nous étions en plein dilemme sachant qu’une fusion ne se prépare pas en quelques mois. La green line était la mobilisation des collaborateurs. Nous avons décidé de maîtriser notre stratégie et notre futur, donc nous estimons que c’est le bon moment d’avoir une grande compagnie qui réponde à tous les critères», souligne Mohamed Hassan Bensalah, PDG lors d’une conférence de presse organisée vendredi 25 septembre.
Le groupe pèse un chiffre d’affaires consolidé de près de 5 milliards de DH (en 2019), ce qui représente une part de marché de 11%. Il dispose d’un réseau exclusif de près de 400 points de vente et de plus de 650 collaborateurs. Et il ne compte pas mettre en place de plan de départs comme c’est souvent le cas lors des fusions. «Nous ne sommes pas dans la configuration d’un plan social. Des plans de recrutement étaient prévus par les deux compagnies individuellement, mais ils ont été ralentis voire stoppé dans la perspective de la fusion», indique Fatima Zahra Bensalah, Vice-présidente d’AtlantaSanad Assurance.
Aujourd’hui, la nouvelle compagnie d’assurance se retrouve au 2e rang dans le marché marocain de l’assurance non-vie (15% de parts de marché). Pour son management, l’avis du Conseil de la concurrence n’est pas nécessaire. «Ce n’est pas un changement de contrôle puisque Sanad appartenait à Atlanta depuis plus de 15 ans. Et nous ne sommes pas non plus dans une position dominante», soutient Jalal Benchekroun, directeur général.
En principe, les opérations de fusions donnent souvent lieu à un contrôle fiscal. «Le risque fiscal est évalué et il est maîtrisé», soutient Benchekroun.
Pour le management de SanadAtlanta Assurance, la crise sanitaire a plusieurs répercussions. D’abord un impact sur les primes automobiles lié en particulier au report des échéances. Ensuite, sur la sinistralité qui avait baissé durant la période du confinement avant de repartir à la hausse. Ensuite, sur le recouvrement. «Nous nous attendons à d’autres répercussions notamment sur les assurances sociales comme la maladie et l’accident du travail. Nous avons des tendances, mais elles ne sont pas encore chiffrées», soutient le management. Il assure que toutes les compagnies disposent de marges suffisantes et nécessaires et le régulateur y veille bien.
Khadija MASMOUDI
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