
Enfin une lueur d’espoir pour les handicapés. Dès le 15 septembre prochain, les centres accueillant les personnes en situation de handicap mental rouvriront sur le territoire marocain.
Des organismes qui ont toujours joué un rôle crucial dans l’éducation mais surtout la santé psychologique de cette catégorie de la population aux besoins spécifiques et dont la crise du Covid avait stoppé toute activité.
Une reprise particulièrement attendue au tournant pour laquelle l’UNAHM (Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental au Maroc) a émis au gouvernement ses conseils avertis.
L’immobilisation de ces centres spécialisés, amorcée fin mars dernier, a forcé leurs pensionnaires à se réfugier au sein de leurs foyers. Une décision délicate à gérer aussi bien pour ces personnes en situation de handicap mental que pour leurs familles.
«Les membres de ces établissements ont été confinés beaucoup trop longtemps, ce qui risque d’engendrer chez ces derniers des troubles du comportement ainsi que certains troubles psychiques extrêmement graves. D’où le caractère urgent de cette réouverture!», confie avec intérêt la présidente de l’UNAHM Sabah Zemmama Tyal. «Quant aux familles, celles-ci continuent de subir encore à ce jour les conséquences psychologiques et matérielles de cette situation imprévue et délicate», ajoute la responsable.
Afin que cette réouverture se déroule la plus efficacement possible, le collectif d’associations a proposé aux ministères de l’éducation, du développement ainsi que des finances bon nombre de recommandations cruciales à exécuter sur le terrain.
L’entité a tout d’abord conseillé aux organes étatiques responsables d’appuyer «matériellement parlant» cette reprise. Un soutien pouvant prendre la forme de livraison de distributeurs de gel autonomes, de masques adaptés à utilisation simplifiée ou encore de pictogrammes de circulation plus visibles.
«Plusieurs de ces individus sont atteints de troubles psychomoteurs et sont souvent incapables d’accéder correctement aux supports de prévention anti-Covid en appuyant par exemple sur un simple bouton», précise ainsi la présidente. Autre forme d’appui cruciale souhaitée par le groupement associatif, celle de mettre à la disposition de ces dits organismes des coordinateurs régionaux provenant directement des centres d’orientation et de formation.
Objectif: bénéficier de ressources humaines compétentes et aptes à sensibiliser sur les gestes de prévention anti-Covid. Un dispositif pouvant également être dupliqué au sein des écoles ordinaires, dont certaines classes accueillent régulièrement une part de cette couche fragile de la population.
Karim AGOUMI
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