
La décision ministérielle concernant l’année scolaire 2020-2021 fait des remous. Une rentrée en deux temps a été annoncée. Les établissements et leurs personnels démarrent dès le 1er septembre. S’ensuivra, une semaine après, la rentrée des classes.
Le ministère de l’Education nationale adopte comme modèle le e-learning. Les cours en présentiel ont été laissés aux choix des parents d’élèves. Ces derniers doivent remplir et signer un formulaire téléchargeable sur le site Massar (www.massarservice.men.gov.ma/waliye), et dans lequel ils s’engagent à respecter le protocole sanitaire de l’établissement. Une première question se pose sur la portée juridique de ce document.
La Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privés ne le considère pas comme une décharge. Un avis que ne partagent pas certains juristes consultés par L’Economiste: «Avec ce document, le ministère de tutelle et les établissements éducatifs assurent leurs arrières contre d’éventuelles actions en responsabilité devant la justice».
Ce n’est pas le seul point qui taraude l’opinion publique. Des écoles privées ont commencé à contacter les parents afin d’annoncer une rentrée en… présentiel, en mettant l’accent sur le nombre de places limité, alors que c’est aux parents qu’il appartient de choisir entre le e-learning et le présentiel. Certains estiment faire l’objet de pressions afin de les pousser à payer les frais de scolarité dans les plus brefs délais.
Pour le porte-parole des écoles privées, My Said Messaoudi, il est clair que les places en présentiel seront limitées à la capacité d’accueil de l'école. «Les établissements ont besoin de temps pour préparer les groupes de classes et les emplois du temps. Les retardataires devront faire le choix du distanciel», souligne-t-il.
«Que ce soit un établissement public ou privé, la préparation de cette rentrée exceptionnelle doit se faire en bonne et due forme. La direction pédagogique a besoin de visibilité sur le nombre d’élèves qui souhaitent rejoindre les bancs de l’école pour finaliser son dispositif, et orienter les moyens à sa disposition, en vue de servir au mieux les intérêts des apprenants, des enseignants et de l'établissement», souligne-t-il.
Tilila EL GHOUARI
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.