La presse tunisienne rapporte qu’un règlement de comptes au sommet est en cours entre le premier ministre sortant, Elyes Fakhfakh, et l’Instance nationale de lutte contre la corruption, INLUCC. Lundi 24 août, le premier a limogé le président de l’Instance, Chawki Tabib. Fakhfakh a fait savoir qu’il a agi après consultation du président, Kais Saied. Depuis divers mouvements de protestations se produisent, sans prendre une grande ampleur.
Le fond de l’affaire est très embrouillé. Il s’agit d’une enquête de l’INLUCC qui a mis en cause le chef de gouvernement Fakhfakh. Enquête qui aurait, dit-on, entraîné sa démission. L’instance lui reproche d’être sous l’emprise d’un conflit d’intérêts dans la passation d’un marché public. Une entreprise dont il contrôle 66% du capital, aurait remporté ce marché en se cachant derrière une société tierce. La société mise en cause a porté plainte contre Tabib, pour faux en écriture, contrefaçon de documents…. Le chef de gouvernement sortant a donné un nouveau patron à l’Instance, un magistrat. Et il a envoyé une inspection spéciale chez l’Instance anti-corruption. Rappelons que la primature tunisienne est en pleine formation d’un gouvernement technocrate dit de «compétences indépendantes», sous la houlette de Hichem Mechichi.
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