A fin juillet dernier, le trafic maritime géré par l’Agence nationale des ports (ANP) s’est inscrit sur un trend haussier à 54,7 millions de tonnes. Marquant ainsi une hausse de 6,3% par rapport à la même période. Mais l’essentiel de l’amélioration a été réalisé sur le premier semestre puisque le mois de juillet a accusé un léger repli de 0,8% en comparaison avec le même mois de l’année passée.

De manière générale, la hausse des flux à l’import comme à l’export résulte du trafic de produits stratégiques. A l’import, il est à relever un bond de près de 50% des achats des céréales, de 20% de ceux de l’aliment de bétail, de 11,8% des acquisitions de charbon ainsi que de l’ammoniac (29%) et du soufre (15,1%). Au total, «les importations ont augmenté de 8,2% à 33,8 millions de tonnes», précise l’ANP. Parallèlement, l’export a progressé de 4,7% sur les sept premiers mois de l’année. Et c’est grâce au fort rebond du trafic des engrais (+40%).
En revanche, les volumes du cabotage de conteneurs à partir de Tanger Med se sont contractés de 9%. Avec un trafic de 1,7 million de tonnes, le traitement des conteneurs au port de Casablanca a reculé de 10,5%.
Le trafic transitant par les ports gérés par l’ANP a atteint à fin juillet 2020 un volume global de 54,7 millions de tonnes, marquant ainsi une hausse de 6,3% par rapport à la même période de l’année passée.
Au titre du seul mois de juillet 2020, l’activité portuaire a enregistré une légère baisse de 0,8% par rapport au même mois de l’année écoulée, en se chiffrant à 7,3 millions de tonnes.
Trois ports concentrent plus de 78% du trafic global des outils gérés par l’ANP. Des ports qui drainent également la majeure partie des flux de produits stratégiques aussi bien à l’import qu’à l’export. Il s’agit de Mohammedia, Casablanca et de Jorf Lasfar qui ont assuré le transit de 43 millions de tonnes.
Représentant 32,5% du trafic, le port de Casablanca a assuré le transit de 17,8 millions de tonnes sur les 7 premiers mois. En volume, la hausse atteint moins de 1%. La stagnation résulte, d’une part, de la forte hausse des importations des céréales (36,8%) et des aliments de bétail (24,3%) et, d’autre part du recul de plus de 8% du trafic des conteneurs, des produits sidérurgiques (-21,6%) et des exportations du sel (-90,3%). La baisse du trafic des boîtes renseigne en effet, sur le repli des achats des biens d’équipement et de produits finis de consommation.
En revanche, les flux des produits agricoles frais et transformés n’ont pas souffert de la mauvaise conjoncture créée par la pandémie. Au contraire le transport international routier, rompu pour l’essentiel à ce type d’activité, s’est bien comporté. A fin juillet dernier, le trafic TIR a porté sur un volume de 10.486 unités, enregistrant ainsi une hausse de 12,6% par rapport à la même période de 2019. Le port de Nador a assuré, à lui seul, 10.436 unités, représentant 99,5% du trafic global TIR.
Par ailleurs, les statistiques de l’Office des changes arrêtées à fin juin dernier renseignent sur les secteurs qui ont reculé le plus à l’import. Il s’agit des produits finis de consommation qui ont chuté de 14,3 milliards de DH. Il en est de même des biens d’équipement dont la valeur des achats a régressé de 13,13 milliards de DH. Produits énergétiques et demi-produits, indicateurs de l’investissement sont également en fort repli d’une dizaine de milliards de DH. Seuls les achats de produits alimentaires augmentent de près de 6,7 milliards de DH.
Les fortes baisses à l’export
- Automobile: 28,14 milliards de DH contre 42 milliards, soit un plongeon de 33%
- Textile et Cuir: 12,31 milliards de DH contre 18, 9 milliards, soit -34,9%.
- Aéronautique: 6,937 milliards de DH contre 8,47 milliards de DH, soit -18,1%.
- Autres industries: 9,39 milliards de DH contre 11,69 milliards, soit -19,7%.
- Electronique et électricité: 4,8 milliards de DH contre 5 milliards, soit -5,2%.
- Agro-alimentaire: 33,14 milliards de DH contre 34,64 milliards, soit -4,3%.
- Phosphates et dérivés: 25 milliards de DH contre 25,50 milliards, soit -2%.
Hausse de 50% des achats des céréales

Au terme des sept premiers mois, les achats de céréales se sont chiffrés à 5,9 millions de tonnes, marquant un bond de près de 50% par rapport à la même période de 2019. La répartition de ce trafic fait ressortir une forte concentration de cette activité au port de Casablanca avec 3,4 millions de tonnes, soit 56,5% du trafic global des céréales. Avec à la clé une hausse des importations généralisée à l’ensemble des ports: Casablanca (+36,8%), Jorf Lasfar (+55%), Nador (+241,7%), Agadir (+60,7%) et Safi (+75,5%).
A.G
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