Un sommet est prévu les 17 et 18 juillet à Bruxelles. Il portera notamment sur l’adoption à l'unanimité du plan de relance européen visant à surmonter la crise provoquée par la pandémie coronavirus.

Plusieurs chefs de gouvernement notamment espagnol et italien ont affiché leur volonté commune de convaincre les pays dits «frugaux» (Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark…) d'adopter au plus vite ce plan de relance de 750 milliards d'euros proposé par la Commission européenne. Cette proposition est adossée au budget à long terme de l'Union européenne (2021-2027) d'un montant de 1.100 milliards d'euros.
Dans un discours devant les eurodéputés pour le début de la présidence allemande de l'UE, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé les Européens à la «solidarité et à une adoption dès cet été du plan pour surmonter la pandémie et assumer ses conséquences».
Après une réunion avec les chefs des institutions européennes, Charles Michel (Conseil), Ursula von der Leyen (Commission) et David Sassoli (Parlement), la chancelière a aussi souhaité «une ratification rapide par les Etats membres du plan de relance actuellement négocié».
De son côté, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a prévenu ses homologues européens qu'il «refuserait d'endosser un plan de relance européen au rabais lors du sommet, espérant toutefois qu'il sera décisif». Pour sa part, le Premier ministre portugais Antonio Costa a estimé que les prévisions économiques «montrent bien à quel point il est urgent d'arriver à un accord».
«Les effets économiques de la pandémie seront dévastateurs pour la zone euro», a prévenu la Commission européenne, qui anticipe comme la majorité des institutions internationales une récession sans précédent et pire qu'attendue en 2020. Selon ses prévisions, le PIB des 19 pays ayant adopté la monnaie unique devrait chuter de 8,7% cette année, avant de rebondir l’année prochaine (+6,1%).
«L'impact économique du confinement est plus grave que ce que nous avions prévu au départ. Nous continuons à naviguer en eaux troubles et sommes confrontés à de nombreux risques, dont une nouvelle vague importante d'infections au Covid-19», a expliqué le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.
Trois pays (l'Italie, l'Espagne et la France) sont touchés de plein fouet: leur PIB devrait reculer de plus de 10% en 2020. Les ministres des Finances de la zone euro (l'Eurogroupe) devaient désigner, jeudi 9 juillet, leur nouveau président qui aura un rôle stratégique au moment où l'économie du continent fait grise mine.
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