L’Agglomération de Rabat-Salé achève enfin son réseau de dépollution couvrant sa façade maritime et le fleuve du Bouregreg. Il s'agit là de l'un des chantiers les plus importants du contrat de gestion déléguée confiée à Redal, filiale de Veolia, en 2002. Lancé depuis près d’une décennie, la réalisation de ce projet s’est déroulée en deux phases avec un investissement total d’environ deux milliards de DH.

La première étape a porté sur la dépollution de la rive gauche du Bouregreg et le littoral côté Rabat avec la construction d’une station de prétraitement et un émissaire en mer qui assure, depuis 2013, l’évacuation des eaux traitées dans l’Atlantique. Le même dispositif a été adopté pour la 2e partie, côté Salé, dont les travaux ont été entamés en retard (en 2017).
Pour assurer le traitement des eaux usées, «Nous avons opté pour une solution privilégiant le pouvoir auto-épurateur de l’océan à travers la réalisation d’un émissaire et d’une station de prétraitement des eaux usées des deux côtés», précise un responsable de Redal.
Pour Salé, ce dispositif permettra d’arrêter la pollution créée par le déversement des eaux usées générées par la ville, soit un volume journalier de l’ordre de 80.000 m3, ajoute-t-il. Il permettra de protéger l’environnement, de disposer de plages propres, de revaloriser la façade côtière et la vallée de l’oued Bouregreg, de préserver l’hygiène publique et d’améliorer le cadre de vie d’une population de 1 million d’habitants, est-il expliqué.
Le système de dépollution de la zone Salé-Bouknadel a nécessité un investissement global de 926 millions de DH, ce qui a permis la réalisation d’un complexe composé notamment d’une station de prétraitement et d’un émissaire en mer, rappelle le responsable de Redal. La station de prétraitement de Salé est conçue pour traiter les eaux usées d’un débit de pointe de 5,2 m3/s. Quant à l’émissaire, il est d’une longueur totale de 2.100 m, dont 800 m réalisés en tunnel sous le fond marin.
Les travaux sont totalement achevés, ce qui a permis d’entamer les essais industriels du complexe, station et émissaire, et le fonctionnement d’une grande partie du système de dépollution qui sera opérationnel à plein débit d’ici fin septembre prochain, avance la direction de Redal.
Par ailleurs, la régie rappelle qu’en dépit de la pandémie Covid-19, la société a poursuivi ses services au profit de ses clients et également mené de front les travaux prévus dans le cadre du programme Rabat ville lumière.
Il s'agit du déplacement des réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement réalisés pour libérer les emprises des deux futures trémies l’une à l’entrée de Rabat et l’autre au centre-ville, précisément à Bab Al Had. Concernant ce projet qui a coûté quelque 6,7 millions de DH, le déplacement d’une grande galerie d’assainissement de section de 3 m de hauteur sur un linéaire de 360 m a été effectuée avec succès, précise un responsable de Redal.
Hausse des factures: Les explications de la régie
Après le confinement, la facture d’eau et d’électricité a suscité le mécontentement de dizaines de citoyens dans plusieurs villes contestant son montant jugé trop élevé par rapport à la moyenne du reste de l’année. Redal a reçu de sa part des réclamations dans ce sens adressées par une partie de ses abonnés réclamant une facturation de leur consommation réelle avec le respect de l’application du système de tranches pour les mois d’avril et mai.
Dans l'absence de la lecture réelle des compteurs pendant cette période, il a été procédé à l'estimation des consommations des clients conformément aux directives nationales, en se référant à l'historique de consommation de la même période des années antérieures 2018 et 2019, explique un responsable de Redal. Après reprise de la lecture des compteurs à partir du 1er juin 2020, la facture de régularisation sert à rétablir la facturation des clients sur la base d’un relevé d’index de la consommation réelle par Redal, et ce dans le respect total des tranches de facturation, ajoute-t-il. Pour la facturation du 1 au 17 juin, 15% des clients ont un solde négatif à rembourser par Redal. Alors que l’écart de régularisation ne dépasse pas 150 DH pour 56% des clients pour la partie électricité et 66% des clients pour l’eau. Pour nos clients impactés par la pandémie, des facilités de paiement leur seront proposées, affirme le responsable de Redal.
De notre correspondant permanent, Noureddine EL AISSI
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