Deux mois après la débâcle de la Bourse ayant entraîné une chute de 21% du Masi en mars, les fonds actions affichent toujours une collecte positive. Elle s’établit à 630 millions de DH à fin mai contre une décollecte de 530 millions de DH à la même période en 2019.

Alors que l’année 2018 avait été négative pour les fonds actions (décollecte de 571 millions de DH et baisse de 8,7% du Masi), les investisseurs étaient revenus en 2019 avec un goût pour la prise de risque puisque les OPCVM actions avaient clôturé l’année sur une collecte nette de 1,95 milliard de DH suite au rebond du marché.
L’appétit pour le risque s’est poursuivi les premiers mois de 2020 - une position nette positive de 2,11 milliards de DH à fin février - avant que la pandémie du Covid-19 et les perspectives économiques sombres n’enrayent cette dynamique.
Au plus profond de la crise en mars, les rachats ont atteint 1,57 milliard de DH contre 410 millions de DH de souscriptions, soit une décollecte de 1,1 milliard DH. La position nette était également négative en avril mais, de 320 millions de DH seulement.
Si après cinq mois la collecte résiste, en revanche, la baisse des cours fait dévisser l’encours sous gestion de 16% à 31,7 milliards de DH à fin mai. Les fonds actions affichent une contre-performance annuelle de 16,7% contre une baisse de 19,05% pour le Masi.
L’actif net global s’est établi à 471 milliards de DH en mai, au même niveau qu’à fin 2019. La collecte nette des fonds «Obligation moyen long terme» (6,7 milliards de DH), monétaire (4,9 milliards de DH) et diversifié (1,6 milliard de DH) est contrebalancée par un rachat net de 8 milliards de DH pour les OPCVM «Obligations court terme» et la baisse de la Bourse.
La politique monétaire de la Banque centrale ayant conduit à une baisse de 0,75 point du taux directeur (0,25 point en mars et 0,5 point en juin) pourrait jouer en faveur du marché actions. Les arbitrages en faveur de ce compartiment dépendront aussi du bilan de santé des entreprises cotées à fin juin. Les résultats semestriels permettront aux investisseurs de mieux apprécier l’impact de la crise sur les entreprises et leurs perspectives.
F.Fa
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