Enfin les centres de visite technique rouvrent leurs portes aux automobilistes ce vendredi 12 juin. La décision vient d’être entérinée par le ministère du Transport et l’Agence nationale de sécurité routière (NARSA).
Mais avant la réouverture de ces centres, «les exploitants des réseaux de contrôle technique ont été invités à adopter une série de mesures, dont un protocole sanitaire assez strict en plus d’un mode opératoire rigoureux pour gérer les flux importants de véhicules et de propriétaires lors de la reprise», explique Khalid Benmansour, directeur du Réseau chez Dekra Automotive Maroc.

Pour rappel, la fermeture des établissements de contrôle technique a été actée le 19 mars, confinement oblige! Depuis, «le nombre de véhicules dont l’échéance de contrôle a expiré s’élève à environ 600.000. S’y ajoutent quelque 250.000 unités pour le seul mois de juin», tient à préciser Benmansour. Justement, pour mieux gérer la reprise de l’activité et éviter les flux massifs, les opérateurs, en partenariat avec la Narsa, ont mis en place un système de prise de rendez-vous.
«Tout automobiliste dont le PV a expiré est invité à prendre rendez-vous à l’avance afin de mieux gérer les flux. Ceci étant, même les contrôles arrivés à échéance depuis le début du confinement jusque-là, leurs PV restent encore valables», tient à préciser Khalid Benmansour.
Autrement dit, à partir du 12 juin, il n’y aura que les véhicules inscrits sur rendez-vous dans les lignes de contrôle des différents centres. Ceci est valable aussi bien pour les visites dites de roulage que celles exigées lors du changement de propriétaire (achat/vente). Autre nouveauté: «Les quotas par ligne et par agent ont été revus à la hausse pour mieux gérer les flux et accélérer la cadence», annonce le directeur Réseau chez Dekra Automotive.
En effet, le quota par ligne de contrôle, par agent-visiteur et par jour passe de 20 à 25 véhicules légers. Quant aux véhicules lourds, leur quota passe de 13 à 16 unités par ligne et par jour. Mieux encore, pour optimiser les prises de rendez-vous, deux plateformes ont été implémentées.
«Pour les voitures légères, les plateformes des centres de contrôle donnent rendez-vous à hauteur de 20 véhicules au maximum. La seconde plateforme, gérée directement par l’Agence de la sécurité routière (NARSA), accorde 5 rendez-vous supplémentaires par ligne. Soit un total de 25 véhicules légers par ligne et par agent-visiteur», explique Benmansour.
Pour garantir un bon fonctionnement et une meilleure gestion des flux tout en veillant à la protection sanitaire des automobilistes, des ressources et agents des centres de contrôle, un cadre référentiel a été mis en place. En effet, les opérateurs disposent d’un cahier des charges assez détaillé, rédigé par la NARSA, pour une reprise d’activité sous haute vigilance.
«Le cadre référentiel régit aussi bien les prises de rendez-vous, les gestes barrières, les mesures de distanciation… que la mise en place d’un protocole assez strict d’hygiène et de protection à tous les niveaux du process», insiste Benmansour.
Pour verrouiller le dispositif, des audits sont programmés par la NARSA auprès des différents réseaux exploitants afin de vérifier le respect des critères de sécurité des collaborateurs, la gestion des flux ainsi que les exigences du protocole sanitaire. D’ailleurs, ce protocole est une pièce maîtresse, un élément fondamental pour la protection du facteur humain et des ressources des centres de visite.
Parcours, process, balisage, traçage...
Concrètement, le process et le cheminement du contrôle technique subit plein de changements. Après la prise de rendez-vous, le client doit se rendre au centre et rester à l’extérieur des locaux. Après le respect de la file d’attente tout en restant dans le véhicule, fenêtres ouvertes, les automobilistes accèdent un à un, à tour de rôle, au centre.
Des bacs de désinfection des semelles de chaussures des clients sont placés à l’entrée du centre. A partir de là, l’agent visiteur prend le relais et désinfecte le véhicule aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’accent est mis sur les différents points de contact du véhicule.
Ensuite, les documents du véhicule sont aussi désinfectés. Juste après, le client se dirige vers la caisse et règle avec des billets de banques tout aussi désinfectés. Une fois la prestation payée, le client se rend à la sortie du centre. Pendant ce temps-là, le véhicule passe tous les tests du circuit (pneumatiques, éclairages, suspension, émissions de CO2, état mécanique, carrosserie…).
Bien évidemment, tout au long de la visite technique, le client et l’agent-visiteur sont dans l’obligation de porter un masque. Une dizaine d’affiches standardisées sont placardées pour rappeler les gestes barrières, les mesures d’hygiène… Exceptionnellement, les salles d’attente et les distributeurs de cafés seront fermés. Pareil pour les toilettes. L’accès aux sanitaires, qui restent fermés, est sur autorisation du chef du centre.
Un désinfecteur a été installé dans les WC. Il sera activé après chaque usage des toilettes. Par ailleurs, tous les centres de contrôle ont mis en place un traçage et une signalétique pour séparer les zones (véhicules légers, poids lourds, cyclomoteurs…). Une sorte de balises pour mieux orienter les clients et répartir l’espace dans le respect de la distanciation.
Amin RBOUB
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