Les réunions du conseil de gouvernement commencent à sortir progressivement de la panoplie des textes relatifs à l’état d’urgence sanitaire. Est-ce le signe précurseur d’un retour à la normalité qui s’annonce? Personne n’est en mesure de le confirmer officiellement.
En tout cas, le chef du gouvernement est attendu aujourd’hui lundi au Parlement, en présence des parlementaires des deux Chambres pour apporter un éclairage sur les développements de la gestion du confinement pour l’après 20 mai. En attendant «les révélations de Saâdeddine El Othmani», le conseil de jeudi a approuvé deux projets de décret qui portent sur l’enseignement supérieur et présentés par le ministre de l’Education nationale. L’un est relatif aux établissements universitaires.
Selon son promoteur Saaid Amzazi, également porte-parole du gouvernement, ce texte s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère dont l’objectif est de rapprocher les étudiants des établissements, d’élargir et de diversifier l’offre de formation universitaire selon les besoins et du marché du travail. Car, l’un des reproches faits jusqu’ici à l’université est de dispenser des formations qui sont souvent loin des attentes de l’entreprise et du monde des affaires.
Ce décret vise également l’amélioration des conditions d’encadrement pédagogique et administratif dans les établissements universitaires. L’idée est d’augmenter leurs capacités d’accueil pour une meilleure conformité de la carte universitaire avec l’actuelle répartition régionale.
Dans la pratique, cela va se concrétiser par la création de nouvelles structures. Il s’agit de la création de trois écoles supérieures de technologie à Nador, à Ouarzazate et à Dakhla qui dépendent l’une de l’Université Mohammed 1er d’Oujda et les deux autres de l’Université Ibn Zouheir d’Agadir.
A cela s’ajoute la mise en place de la faculté d’économie et de gestion à Guelmim, qui sera affiliée à l’Université d’Agadir. En plus, le ministère ouvre un Institut des métiers du sport, qui relève de l’Université d’Ibn Toufail de Kénitra.
■ Changement de dénominations

Certains établissements universitaires vont changer de nom. Ainsi, l’Ecole supérieure d’enseignement technique, dépendant de l’Université Mohammed V de Rabat devient l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers. Idem pour l’Ecole supérieure des arts appliqués, qui relève de l’Université Hassan II de Casablanca. Elle se transforme en Ecole nationale supérieure des arts et du design. Dernier changement de dénomination: la faculté des sciences la charia de l’Université Ibn Zouheir d’Agadir devient la faculté multidisciplinaire.
■ Facultés fractionnées pour une meilleure visibilité
Le décret prévoit également de scinder des établissements universitaires pour en créer d’autres, dans une vision harmonisée. C’est le cas de la faculté des lettres et des sciences humaines de Kénitra qui sera divisée en deux: la faculté des langues, des lettres et des arts et la faculté des sciences humaines et sociales. Idem pour la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de la même université: la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales et la faculté d’économie et de gestion. La dernière séparation concerne la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan 1er de Settat: la faculté des sciences juridiques et politiques et la faculté d’économie et de gestion.
■ Accès ouvert ou fermé aux établissements universitaires? L’autre décret approuvé fixe les spécialités des facultés, les filières d’études supérieures et les diplômes nationaux. L’idée est de les intégrer dans la liste des établissements à accès ouvert pour les étudiants. Cette condition concerne notamment les facultés des lettres, des sciences humaines, juridiques et politiques, les facultés d’économie et de gestion, celles des sciences appliquées. Ensuite, il s’agit de rajouter à la liste des établissements à accès limité, les écoles supérieures d’éducation-formation, les écoles nationales supérieures de chimie et les instituts des métiers du sport. Puis, le décret modifie le nom de l’Ecole supérieure des arts appliqués pour devenir l’Ecole nationale supérieure de l’art et du design. Enfin, le texte appelle à mentionner la spécialité en langues des facultés multidisciplinaires.
M.C.
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