Ceux qui ont opté pour une année blanche afin de préparer les concours d’accès aux ENSA, ENSAM, ENCG, ou encore à l’ENSAD (Ecole nationale supérieure d’art et de design), seront probablement déçus. Ces écoles abandonnent les concours pour un recrutement en ligne des étudiants, via la plateforme Tawjihi. Elles rejoignent ainsi les EST-FST, qui avaient ouvert le bal l’an dernier pour une phase pilote.

La nouvelle procédure, confirmée par le ministère de l’Education nationale vendredi dernier, devait être annoncée plus tôt. Sans doute la tutelle a-t-elle été débordée par la gestion des contraintes engendrées par la crise du Covid-19. D’habitude, une circulaire est publiée chaque année entre mars et avril, détaillant ainsi les procédures et conditions de recrutement des étudiants. Le ministère assure qu’une circulaire est en cours de préparation.
«Pour la sélection, chaque réseau d’écoles devrait disposer de sa propre formule», confie le directeur d’un établissement à accès régulé. Le classement des candidats devrait considérer uniquement les notes obtenues au baccalauréat national et régional, avec un focus sur les matières clés pour chaque type d’école. Celles d’ingénieurs, par exemple, seraient plus regardantes sur les notes en maths, physique, français et anglais. Le modèle se veut plus transparent, selon le ministère, et aussi plus rationnel, puisqu’il permettra d’éviter les déperditions. Toutes les candidatures étant recensées, et les étudiants étant contraints de limiter leurs choix.
Le projet initial prévoyait également d’inclure les facultés de médecine et dentaire dans le dispositif. Le ministère va-t-il les intégrer cette année? Aucune décision n’a encore été prise, selon une source ministérielle.
Ces trois dernières années, les établissements à accès régulé ont augmenté leur capacité d’accueil de 50 à 60%. Pour la prochaine rentrée, difficile d’aller au-delà sans toucher à la qualité de l’encadrement offert. Selon une école d’ingénieurs, si hausse il y a à la rentrée 2020-2021, elle ne devrait pas dépasser les 10%.
Ahlam NAZIH
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.