
Marrakech se met aussi à la fabrication des masques. Face à la pénurie de ce produit et à la demande de la wilaya de Marrakech, un textilien a rouvert ses portes pour en fabriquer. Il s’agit d’IKS sise à Sidi Ghanem qui a été parmi les premières à être certifiées par l’institut marocain de normalisation (Imanor) à l’instar d’autres manufacturiers à Fès et à Casablanca. L’entreprise marrakchie a démarré sa production depuis une semaine et fabrique aujourd’hui 25.000 unités par jour.
L’usine compte augmenter sa production à la demande du Wali de Marrakech pour la porter à 50.000 masques par jour. A noter que ces masques ont une durée d’utilisation optimum de quatre heures et sont utilisables une seule fois. Les lots fabriqués par IKS et bientôt par une autre unité de textile Tenmar, sont destinés aux équipes médicales et aux autorités (police, caid….) à titre gracieux.
D’ailleurs, la solidarité pour la fabrication de ces produits a été aussi en amont puisque c’est un donateur qui a fourni la matière première. De son côté, IKS qui avait mis ses ouvrières au chômage technique a convaincu 250 parmi elles pour participer à cette action citoyenne. Et pour les stimuler davantage, elles sont en plus rémunérées 80DH/jour.
Secotex, unité de textile quant à elle va produire en partenariat avec un médecin qui a fourni la matière première, des blouses jetables: 4.000 pièces dans un premier temps, et plus en fonction de la disponibilité de la matière première, indique son DG Khalid Bennani.
Autre matériel de protection qui vient d’être dévoilé au wali et aux autorités sanitaires, un tunnel de désinfection fabriqué à Marrakech par SINDCI (société de fabrication métallique) qui s’est mise en pool avec une société de design et une autre spécialisée dans l’automatisation.
Le prototype a été fabriqué en 48h et la production démarrera ce lundi à raison de 5 tunnels par jour qui peut être rapidement augmentée. «Ces tunnels sont destinés dans un premier temps aux bâtiments publics (hôpitaux, administrations…), mais rien n’empêche d’en fabriquer plus tard pour d’autres», indique Youssef Mouhi, président de la CGEM Marrakech/Safi.
Badra BERRISSOULE
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