
La police administrative communale (PAC) s’adapte à la nouvelle donne. Après sa campagne de récupération du domaine public qui a pris plusieurs semaines, c’est au tour de la sensibilisation à la prévention de la propagation du coronavirus. Distance de sécurité avec les clients, port de masques, pas de contact avec animaux, respect des mesures d’hygiène... voici quelques-unes des consignes que les agents répètent à longueur de journée lors de leurs tournées.
Parmi les sites prioritaires qui font l’objet de visites quotidiennes des agents de la PAC, figurent les marchés de gros (fruits et légumes, poisson, et volaille), marchés municipaux, abattoirs, épiceries, stations de carburants, hypermarchés, pharmacies, laiteries... Et bien évidemment, la tâche est beaucoup plus ardue dans des quartiers à forte densité démographique comme Hay Hassani, Sidi Bernoussi, Sidi Moumen, Sidi Othmane... Les marchés dans ces quartiers connaissent une forte promiscuité entre marchands, clients, animaux (notamment la volaille) ... augmentant le risque d’infections. Les rondes sont effectuées quotidiennement avec une durée moyenne de 30 à 45 mn sur chaque site.
Les éléments de la PAC tentent tant bien que mal de sensibiliser ces populations à risque. Mais, il s’agit là d’un baptême de feu, une véritable mise à l’épreuve pour ces équipes fraîchement opérationnelles. En effet, la PAC a démarré ses activités, il y a à peine quelques mois. Aujourd’hui, les 250 agents de la PAC sont sur tous les fronts.
Outre leur rôle de sensibilisation, ils doivent aussi répondre aux plaintes des citoyens (adressées aux arrondissements). « Nous avons reçu plusieurs plaintes relatives à l’urbanisme ou à des cafés qui restent ouverts au public», souligne une source bien informée auprès de la PAC. En effet, beaucoup profitent des circonstances pour ériger des constructions illégales (sur les terrasses, les cours, les balcons...).
Pour les tenanciers de cafés qui bravent l’interdiction d’ouverture imposée par les autorités, ils s’exposent au retrait immédiat de leur autorisation d’exercer. Les éléments de la PAC aident également les agents d’autorité (Mokaddem, chioukhs) pour délivrer des autorisations exceptionnelles de déplacement. «Nous essayons d’éviter les rassemblements lors de la distribution de ces documents», poursuit la même source.
Aujourd’hui, la police administrative et la Division spécialisée dans les actions de salubrité et d’hygiène (relevant de Casa Baia) comptent conjuguer leurs efforts. Les agents spécialisés dans les 3D (désinfection, désinsectisation et dératisation) s’allieront aux agents de la PAC pour effectuer des rondes communes.
Cette collaboration entre les 2 services (DASH et PAC) regroupera donc à la fois les actions de sensibilisation et de désinfection. Quelques mois après leur lancement, la DASH et la PAC, relevant de la Commune urbaine de Casablanca, feront-elles preuve d’efficacité face à cette épidémie sans précédent? Les prochaines semaines nous le confirmeront...
Aziza EL AFFAS
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