
Tout en exprimant un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit, Theresa May a annoncé sa démission de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur et donc du poste de Premier ministre, le 7 juin 2019. Cette démission «ne change rien à la position des 27 sur l’accord conclu pour la sortie du Royaume-Uni de l’UE», a fait savoir la Commission européenne.
Voici quelques scénarios:
■ Nouveau report du Brexit: Le nom du successeur ne sera pas connu avant plusieurs semaines. Le prétendant voudra vraisemblablement négocier à nouveau avec l’UE les conditions du départ, puisque Theresa May n’a pas réussi à faire avaliser son plan de retrait. Même si Bruxelles a affirmé que le seul accord possible était celui conclu avec elle. Pour ce faire, le Royaume-Uni pourrait demander un nouveau report, d’autant que ni les députés britanniques ni les Européens ne souhaitent une sortie sans accord. Le pays a obtenu une prolongation jusqu’au 31 octobre au plus tard pour sortir de l’UE, alors que le Brexit devait avoir lieu le 29 mars. Un sommet européen est programmé fin juin pour discuter de la suite du processus.
■ No deal: Ce scénario est redouté par les milieux économiques. Il signifierait une sortie sans transition de l’UE et les relations entre le Royaume-Uni et l’UE seraient alors régies par les règles de l’Organisation internationale du commerce (OMC). Le pays devrait quitter du jour au lendemain le marché unique et l’union douanière.
Le successeur de Theresa May, qui sera sans nul doute un Brexiter, pourrait se prononcer pour un Brexit dur, permettant au pays de nouer ses propres accords commerciaux comme le soulignent ses tenants. L’UE et le Royaume-Uni ont intensifié ces derniers mois leurs préparatifs face à l’éventualité d’un no deal.
■ Pas de Brexit: Un tel revirement peut hypothétiquement avoir lieu en cas de nouveau référendum qui renverserait le résultat de la première consultation. Theresa May avait fini par inclure cette possibilité dans la dernière version de son projet de retrait de l’UE, pour attirer les europhiles. Mais elle a ainsi provoqué la colère des eurosceptiques de son parti et précipité sa chute. Cette option a déjà été rejetée par les députés lors d’une série de votes au Parlement mi-mars, ce qui rend sa probabilité très faible.
F. Z. T.
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