
Face aux chefs d'Etat et de gouvernement participant à la commémoration de l'Armistice marquant la fin de la Grande guerre, dont le Roi Mohammed VI et le prince Moulay Hassan, Emmanuel Macron a prononcé un discours expliquant que «l'histoire menace parfois de reprendre son cours tragique et de compromettre notre espoir de paix» (Ph. AFP)
100 ans après la fin de la Grande guerre, Emmanuel Macron veut marquer le coup. La cérémonie de célébration de l'Armistice, tenue hier à Paris, devait avoir «un sens pour aujourd'hui», selon les dirigeants français.
Dimanche dans la matinée, 70 chefs d'Etat et de gouvernement, dont le Roi Mohammed VI, ont participé à la commémoration de la fin de la guerre de 14-18. Angela Merkel, Donald Trump, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan, Justin Trudeau... ont pris part à cette cérémonie, tenue sous l'Arc de triomphe, et marquée par un discours prononcé par Macron.
Pour le président français, «en 1918, nos prédécesseurs ont tenté de bâtir la paix. Mais l'humiliation, l'esprit de revanche, la crise économique ont nourri la montée des nationalismes. La guerre, 20 ans plus tard, est venue ravager le chemin de la paix».
Un discours prononcé à quelques heures de la tenue d'une grande rencontre autour du thème de la paix. Face à la montée de la spirale des violences, Macron a tiré la sonnette d'alarme: «L'Histoire menace parfois de reprendre son cours tragique et de compromettre notre espoir de paix. Faisons le serment de placer la paix plus haut que tout».
Réchauffement climatique, pauvreté, ignorance, sont les nouvelles menaces qui guettent la stabilité mondiale. Après un déjeuner officiel au palais présidentiel, les dirigeants présents à cet événement devaient participer à un Forum international sur la paix.
Organisé à la grande halle de la Villette à Paris, il devait regrouper des représentants de la société civile, opérateurs économiques... Le multilatéralisme, mis à mal dernièrement par certains dirigeants mondiaux, devait être au cœur des débats. Surtout qu'il était question de gouvernance mondiale, de coopération, de paix... L'idée est de promouvoir des projets et des solutions concrètes aux problèmes transfrontaliers.
Il s'agit aussi de démontrer l'apport des instruments du multilatéralisme, à un moment où des dirigeants à travers le monde semblent douter de leur efficacité. Donald Trump a choisi de bouder cet événement. Ce Forum devait lancer l'initiative de Nadia Murad, prix Nobel de la paix 2018, pour un fonds de reconstruction du Sinjar en Irak.
M.A.M.
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