
Fumée et débris. C’est ce qui reste de l’incendie qui s’est déclaré dans le marché de fortune d’Aïn Noqbi. Les marchands sinistrés réclament un appui des autorités pour se remettre sur pied (Ph. Y.S.A.)
Tristes et anxieux. Plusieurs dizaines de marchands ambulants campaient, hier, devant l’arrondissement Al Kobba, au quartier Aïn Noqbi, à Fès. «Nous attendons que les autorités s’expliquent sur ce qui s’est passé lundi 5 juin. Nous avons tout perdu», disent-ils.
En effet, la veille vers 16h30, quelque 130 baraques à usage commercial ont pris feu. Fort heureusement, l’incident n’a fait aucune victime. Puisque la majorité des marchands et vendeurs du marché d’Aïn Noqbi ont fermé leur boutique de fortune après une journée fructueuse. «Je suis un poissonnier. Je termine à 15h. Ceux qui vendent les fruits et légumes partent un peu plus tard», explique l’un des commerçants.

En cette journée ramadanesque, l’activité bat son plein dans le marché en question. Cependant, vers les environs de 16 heures, le calme qui régnait toujours sur le secteur fut brisé. En effet, un terrible incendie s’est déclaré. Le feu a pris d’une manière vertigineuse produisant un spectaculaire nuage de fumée et créant un climat de panique dans les parages.
Les habitants des quartiers avoisinants, Bab Ftouh, Sidi Boujida et Aïn Noqbi, affolés, ont quitté leurs habitations vers les rues par crainte d’une catastrophe. Encore sous le choc, un gardien, témoin de l’incendie, affirme «qu’il était précisément 16h30 quand bizarrement toutes les baraques ont pris feu d’une manière simultanée. S’ensuivirent des explosions de plusieurs bonbonnes de gaz».

Chose qui a compliqué la tâche des 140 éléments de la Protection civile déployés, qui ont trouvé du mal, au départ, à circonscrire l’incendie. Bilan: 130 baraques ont été complètement ravagées par le feu, provoquant une perte sèche pour quelque 366 marchands ambulants. Certains parmi ces derniers laissent entendre qu’il «s’agirait d’un acte prémédité».
«D’autant plus que nous avions été sollicités à maintes reprises d’accepter un recasement dans un marché mitoyen. Chose que nous refusons catégoriquement, car les magasins qu’ils nous proposent sont très exigus», déplorent-ils. Une enquête est ouverte pour déterminer la cause du sinistre. A l’heure où nous mettions sous presse, les marchands sinistrés menaçaient d’organiser un sit-in devant la wilaya.
De notre correspondant,
Youness SAAD ALAMI
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