L'attentat de Manchester (cf. notre édition du mercredi 24 mai 2017) relance les questions sur l'avenir de la coopération antiterroriste entre l'UE et Londres. Plusieurs dirigeants dont le président français Emmanuel Macron ont appelé à «renforcer la coopération européenne» contre le terrorisme.
Mais comment celle-ci va-t-elle se poursuivre avec le Brexit? Le sujet sera au menu des tractations qui doivent s'ouvrir en juin entre Londres et Bruxelles. Il sera traité aussi lors du sommet de l’Otan qui se tiendra ce jeudi 25 mai à Bruxelles et lors du G7 organisé vendredi et samedi à Taormina, en Sicile.
Après l'attentat de Manchester, Européens comme Britanniques souhaiteront vivement que le niveau de sécurité ne baisse pas. «Nous ne voudrons pas accepter de marchander la sécurité par rapport à des questions commerciales», a indiqué devant le Parlement européen, le Français Michel Barnier, mandaté pour négocier avec Londres au nom de l'UE.
Fin mars, au lendemain du déclenchement officiel du Brexit, le sujet avait déclenché une vive polémique. La Première ministre britannique Theresa May avait semblé mettre dans la balance des négociations commerciales à venir la poursuite de la coopération sécuritaire. «Si nous quittons l'UE sans un accord, par défaut nous serons soumis aux règles de l’OMC.
En termes de sécurité, pas d'accord signifierait un affaiblissement de notre coopération dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme», avait alors averti Theresa May. Le retrait du Royaume-Uni pourrait cependant avoir des répercussions dans des secteurs où l'UE centralise des échanges d'informations en matière de coopération policière ou judiciaire.
Sans être membre de l'espace Schengen, Londres avait par exemple obtenu un accès à des informations de son fichier SIS, qui contient plusieurs dizaines de millions d'entrées. Le Royaume-Uni participe également au système du mandat d'arrêt européen et il est aussi un contributeur majeur de l'agence Europol, dirigée par le Britannique Rob Wainwright, qui soutient les pays de l'Union dans la lutte contre la grande criminalité internationale et le terrorisme. La campagne pour les législatives britanniques du 8 juin, suspendue après l'attentat de Manchester, va reprendre ce jeudi 25 mai.
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