C’est la grande tendance: les entreprises marocaines sortent de plus en plus de leur zone de confort (Afrique de l’Ouest et centrale). Parmi elles, on compte Cooper Pharma. Pendant une vingtaine d’années, le groupe a développé une solide présence commerciale dans plusieurs marchés de ces régions (Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Cameroun…). Il se prépare aujourd’hui à franchir un nouveau pas avec le lancement des travaux d’une unité industrielle en Afrique de l’Est, précisément au Rwanda (Cooper Pharma East Africa). «Nous comptons y installer deux unités.
Une première qui produira des antibiotiques bêta-lactamines, et la seconde sera réservée aux comprimés conventionnels», précise Ayman Cheikh Lahlou, DG de Cooper Pharma. L’unité de Kigali (20.000 m2) démarrera sa production en 2018. Elle devrait contribuer à réduire la dépendance du pays et desservir d’autres marchés de la région. En effet, le Rwanda importe 100% de sa consommation de médicaments. Depuis deux ans et demi, le groupe distribue ses produits par l’intermédiaire d’un partenaire local.
Cooper Pharma compte déjà une centaine de délégués médicaux en Afrique subsaharienne (13 pays qu’elle dessert à partir de l’usine de Tit Mellil). Le groupe y réalise une part importante de ses 15% de chiffre d’affaires à l’export. Avant le Rwanda, le groupe s’est déjà positionné en Côte d’Ivoire, via Cooper Pharma West Africa. L’industriel avait signé, en 2014, un mémorandum d’entente avec le gouvernement ivoirien. L’accord prévoit la réalisation, dans une première phase, d’une unité pharmaceutique spécialisée dans la fabrication de formes liquides (sirops). La seconde phase portera sur des formes solides. Les travaux ont débuté en 2016, sur une surface de 12.800 m². L’usine sera opérationnelle en 2019.
Sur le marché local, le laboratoire marocain a fabriqué 42 millions de boîtes et en a importé 10 millions. Le groupe y emploi 1.500 salariés (filiales comprises) dans 9 usines. Il s’apprête aussi à ouvrir, dès fin -2017 à Nouaceur, l’usine Gynebio Pharma, spécialisée en santé de la femme. L’usine va produire des pilules contraceptives. Le groupe développe aussi une joint-venture, à Rabat, avec l’indien Cipla pour la production d’aérosols/spray pour le traitement de l’asthme. L’usine sera en exploitation début 2018. Au-delà de la fabrication de produits pharmaceutiques, le groupe opère aussi en grossiste (9 filiales de distribution à travers le Maroc).
Le Moyen-Orient, un marché relais
En dehors de l’Afrique, le groupe annonce l’ouverture, dans les deux mois à venir, de l’usine Pharmax implantée à Dubaï, dont il détient 50%. L’unité est le fruit d’une joint-venture avec le groupe émirati IDS. A l’origine de ce projet, la volonté de Dubaï de réduire sa dépendance aux marchés extérieurs. En effet, le pays importe près 94% des médicaments qu’il consomme, comparé au Maroc qui en importe environ 30%. En Arabie saoudite, le groupe est dans une joint-venture avec le saoudien Spimaco et la société Arac. L’usine Dammam Pharma est le fruit de ce partenariat. L’usine est spécialisée dans la production de comprimés effervescents, «une technologie que nous maîtrisons», précise Ayman Cheikh Lahlou, DG de Cooper Pharma.
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