
Le titre Managem était encore suspendu de la place boursière casablancaise, hier mercredi 29 mars, à l’heure où nous mettions sous presse. Le groupe a récemment annoncé un chiffre d’affaires de 4,3 milliards de DH à fin 2016 (Ph. L’Economiste)
La note d’information est on ne peut plus explicite: Le rapprochement avec le géant chinois Wanbao Mining est «une étape majeure dans la vie de la compagnie». Elle en est une, en effet, du moins dans sa politique de gestion des risques. Le groupe, représenté par sa filiale dédiée Managem International, s’est en effet partiellement désengagé de la société Lamikal (la minière de Kalukundi) qu’elle détenait jusque-là à 81% en cédant des actifs Wanbao Mining. Outre les objectifs de valorisation avancée dans la note d’information du groupe, cette opération intègre aussi une composante non moins essentielle de «gestion de risques essentiellement géopolitiques».
C’est ce que nous explique Imad Toumi, PDG de Managem. Un aspect sur lequel l’expertise technique chinoise, développée depuis des années dans la région, est très peu sensible. Ce qui fait de Wanbao Mining un partenaire de choix. Au final, la compagnie chinoise se retrouve désormais avec 61,2% du capital, le restant étant détenu par Managem (20%) et l’Etat congolais (20%). Le groupe chinois a payé son ticket d’entrée à 56 millions de dollars. «Dans notre nouvelle approche, nous cherchons une exposition aux risques minimale qui permet de rester sur le marché.
Mieux vaut être un bon minoritaire dans un bon projet et réallouer de la valeur vers d’autres marchés porteurs», résume Toumi. Dans des études prospectives, la compagnie d’un gisement de 660.000 tonnes de cuivre, dépassant les attentes du groupe. Ce niveau de ressources présente une opportunité de développement d’un projet de taille importante en RDC pour la filiale minière de SNI. «C’est un projet qui nécessitera plusieurs centaines de millions d’investissement. Il nous fallait un acteur de taille, avec une assise financière et une expertise technique importantes, pour une valorisation conjointe de ces ressources», commente le patron de Managem. Les deux partenaires visent une production annuelle de 50.000 tonnes de cuivre d’ici 2019. Il s’agit aussi de la réallocation d’actifs vers, notamment, les filières aurifères au Maroc.
Rappelons que le groupe a également récemment investi en Guinée en reprenant une partie des actifs d’Avocet Mining Plc dans le projet aurifère Tri-K. Le deal porte sur la création d’une joint-venture -détenue à 60 puis 70% par Managem- pour le développement, la construction et l’exploitation de plusieurs permis, sur une superficie totale de 490 km². L’étude de faisabilité initiale parle d’un gisement de 3 millions d’onces d’or et de ressources minérales.
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