
Connus pour leur forte consommation de bois, de fuel et d’eau, les bains maures sont également de grands pollueurs (Ph. L’Economiste)
Le ministère de l’Artisanat s’apprête à lancer une opération d’audit des hammams à l’échelle nationale. Une série de 50 unités devraient bientôt faire l’objet d’audits en vu de l’obtention du label «Hammam marocain». Un gage de qualité attribué suite à un processus de certification. Le chantier de la certification des hammams va concerner 5 villes: Casablanca, Marrakech, Rabat, Tanger et Fès.
Dans un premier temps, 50 hammams traditionnels au niveau des 5 directions territoriales feront l’objet d’un audit, à raison d’une dizaine de hammams par ville. Ces derniers doivent être validés avec le ministère de l’artisanat. Quant à l’équipe qui sera chargée de l’exécution des prestations, elle devra être composée d’au moins 5 personnes dont un chef de projet et 4 consultants, justifiant d’une expérience dans le domaine du management de la qualité.
Le label «Hammam marocain» est basé sur la définition de 2 niveaux d’adhésion (une et deux étoiles). Chaque niveau se caractérise par des exigences différentes afin d’amener les propriétaires à progresser vers l’excellence du service.
Une journée de sensibilisation sera organisée afin d’expliquer les objectifs et le contenu du label et de son référentiel au profit des exploitants et propriétaires des hammams traditionnels choisis au niveau national. Connus pour leur forte consommation de bois, de fuel et d’eau, les bains maures sont également de grands pollueurs. Ces hammams traditionnels ne se conforment pas aux normes environnementales et sont responsables, en grande partie, de la pollution de l’air causée par les dégagements du dioxyde de carbone. Sans oublier leur facture énergétique très élevée et leur faible retour sur investissement.
Les hammams sont aussi des ERP (établissement recevant du public) qui impliquent plusieurs risques et non des moindres. Outre les brûlures, glissades, bousculades, malaises et autres accidents inhérents à ce type d’établissements, les inhalations de monoxydes de carbone provoquent parfois suffocations et gêne respiratoire. Plus encore, les règles d’hygiène sont rarement respectées.
Des dizaines d’immeubles à Casablanca et ailleurs abritent des hammams ou des salles de sport équipées de chaudières au sous-sol. Au moindre petit incident, ces dernières peuvent se transformer en bombes, qui mettent en péril des vies humaines.
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