
- L’Economiste: Pour réglementer le coaching, par quoi faudrait-il commencer?
- Isabelle Maes: Il faut savoir qu’à aujourd’hui, aucun pays n’a encore réglementé le coaching. Au sein de notre association, nous nous autorégulons par notre code d’éthique, notre comité de révision des plaintes, nos compétences et tous nos standards. Nous ne demandons pas de régulation. Obtenir simplement la reconnaissance de la profession en tant que telle serait déjà énorme. C'est-à-dire recevoir un numéro de nomenclature au sein du registre de commerce, que le coach puisse enfin indiquer le coaching sur ses factures,... plusieurs pays l’ont déjà fait. Imposer des règles pourrait limiter la profession. Or, elle évolue en permanence.
Avec une autre association, l’EMCC (European Mentoring and Coaching Council), nous avons déposé auprès de la Commission européenne un code commun de conduite des coachs. Nous espérons devenir les principaux interlocuteurs des instances de chaque pays qui déciderait, un jour, de réglementer le métier.
- Les entreprises doivent aussi être exigeantes vis-à-vis des coachs qu’elles recrutent…
- C’est vrai qu’il y a une grande confusion. Il n’y a pas encore ce réflexe automatique de vérifier la formation et la certification des coachs. Quand vous engagez quelqu’un pour un emploi, vous lui demandez son CV. Eh bien faites de même avec votre coach! Le coaching est d’abord une vocation, j’en conviens. Mais il faut aussi un cadre, une formation, des outils et un comportement précis, déterminés par un code éthique.
- Vous disposez aujourd’hui d’une filiale officielle au Maroc. Quels sont vos projets?
- Maroc coaching et ICF travaillent ensemble depuis des années déjà. Notre objectif est de donner à l’association tous les instruments dont elle aura besoin pour attirer plus de coachs professionnels, et surtout, pour former et sensibiliser le monde de l’entreprise, de la fonction publique et le grand public. Passer par ICF Maroc est un tournant stratégique pour notre association. Nous souhaitons en faire un modèle pour le Maghreb où nous continuerons à nous développer.
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