
LE Roi a reçu Hamid Chabat. Il est vrai que chacun s’est convaincu que la crise actuelle est une crise politique et non pas institutionnelle. Il est clair que le Souverain considère qu’il n’a pas à arbitrer dans une crise politique, puisque c’est une affaire de négociation et de marchandage entre des forces politiques. Dans un tel cas de figure, il n’existe pas de solution objective pour qu’un arbitrage puisse s’exercer. Il ne peut y avoir qu’une solution négociée. C’est une affaire de marchandage qui réussira ou pas à garder le gouvernement dans sa configuration actuelle.
Ce cas de figure vient rappeler une donnée fondamentale de la société marocaine. Par-delà les textes, par-delà la Constitution elle-même, pour les Marocains, qu’ils soient simples citoyens, acteurs économique ou politique, qu’ils soient même leaders politiques, la Monarchie et le Roi demeurent l’autorité morale suprême et incontestable, seule à même de sortir le pays d’un blocage quelconque.
La société marocaine à travers son histoire montre constamment qu’elle est une société de négociation. Les conflits se résolvent par les tractations et les compromis. Mais en tout état de cause, il faut veiller à ce qu’aucun des protagonistes ne perde la face.
Quand c’est impossible, les Marocains évitent autant que faire se peut la violence. Ils préfèrent recourir à une autorité morale supérieure. Dans le cas d’espèce, c’est le Roi.
Abdelmounaïm DILAMI