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Maroc émergent : Voici la marche à suivre pour l'OCDE

Par L'Economiste| Le 14/05/2018 - 16:31 | Partager
OCDE : Pour être émergent, voici la marche à suivre pour le Maroc

Il y a encore du chemin à faire pour que le Maroc rejoigne le cercle des pays émergents. Le niveau de croissance enregistré par le Royaume reste en effet insuffisant, le nombre d’emplois créés par an est loin du niveau souhaité et l’emploi reste majoritairement informel. Autant d’obstacles qui freinent le développement du Maroc, notamment sur les dernières années. Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Royaume doit utiliser trois pistes afin d’amorcer un vrai développement.

Dans son second examen multidimensionnel du Maroc, l’organisation a en effet identifié trois axes de réformes essentielles. Le premier vise à renforcer la compétitivité des entreprises industrielles pour donner une nouvelle impulsion à la transformation structurelle. En effet, l’offre industrielle reste encore "peu compétitive" avec peu d’entreprises se situant près de la frontière de la compétitivité mondiale, estime l’OCDE. Pour l’Organisation, le Maroc doit donc mettre en place un environnement "plus propice au développement de l’innovation et de nouvelles techniques". Il s’agit aussi de miser sur une logistique intérieure, notamment en matière de transport routier, et sur l’alignement des normes sur les standards internationaux. Pour aspirer à l’émergence, le Royaume devra également compter sur la R&D, car, actuellement, le secteur privé investit peu dans la R&D.

En deuxième piste, l’OCDE recommande (comme la banque mondiale et le FMI) de relever le niveau de formation de la population et de le mettre en adéquation avec les besoins du marché du travail. Ce point reste en effet l’une des principales faiblesses du Maroc avec un niveau de qualification encore en dessous de celui exigé par le marché du travail. Sur le volet de la formation des enseignants, l’OCDE recommande notamment d’accroître la durée pour permettre aux enseignants d’acquérir les compétences nécessaires. L’organisation estime d’ailleurs que le recrutement massif d’enseignants sur les deux dernières années pourrait dégrader le niveau moyen de qualification de ces derniers et répercuter sur la qualité de l’éducation. Cela s’expliquerait par le fait que les enseignants soient soumis à un examen de qualification professionnelle qu’au cours de leur seconde année d’enseignement.

La troisième marche à suivre concerne la mise en place de stratégies sectorielles cohérentes. Plusieurs ont été déjà mises en place (PAI, PMV, Plan logistique...). Pour l’OCDE, la prochaine étape devrait être le renforcement de la cohérence entre les stratégies sectorielles à chaque étape de leur cycle de vie. Cela passe l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation, ce qui permettrait d’améliorer l’efficacité globale des politiques publiques au Maroc.