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Affaire Bouâchrine: Le premier round touche presque à sa fin

Par L'Economiste| Le 17/04/2018 - 14:43 | Partager
Affaire Bouâchrine: Le premier round touche presque à sa fin

. La défense exige le retrait des vidéos mettant en cause l’éditeur

. L’accusation insiste sur la légalité de la perquisition et des saisies

. Une nouvelle audience attendue pour ce mercredi 16 avril

Le procès du directeur de publication d’Akhbar Al Yaoum s’achemine petit à petit vers le débat de fond: audition de l’accusé, des témoins, plaidoiries... Taoufik Bouâchrine comparait dans une affaire de mœurs où se mêlent viol, harcèlement sexuel, traite humaine, chantage dont l’accuse entre autres certaines de ses ex-collaboratrices. Les avocats de l’éditeur avaient relevé auparavant des vices de forme et exprimé leurs demandes préliminaires. La défense n’exige pas moins le retrait de certaines pièces à conviction comme les enregistrements audiovisuels saisis fin février 2018 au siège du journal (cf. L’Economiste n°5247 du 9 avril 2018).

Ce sont là les principales preuves à la base des poursuites pénales. Les avocats de Bouâchrine soutiennent aussi qu’il n’y a pas de flagrant délit dans ce dossier qui a démarré le 8 mars. L’accusation devait donc répondre en ce lundi 16 avril à ses contradicteurs. Le procureur du Roi, Jamal Zenouri, insiste sur la légalité de la perquisition et des saisies «initiées» sous sa supervision. Cette procédure a été «effectuée en présence» du suspect. Quant aux enquêteurs massivement diligentés au siège du journal, «aucun texte de loi ne fixe un nombre minimum», plaide l’accusation dans son réquisitoire de 155 pages. Une quarantaine d’officiers se sont ainsi déplacés à la Tour Habous à Casablanca. «Le bâtiment compte 20 étages. Il fallait prendre les mesures de sécurité nécessaires», poursuit le procureur du Roi en assurant que ce procès «n’a aucun lien avec les positions éditoriales de l’accusé».

Les avocats des plaignantes devront prendre la parole mercredi 18 avril pour faire valoir leur point de vue. Suite à quoi la justice va trancher via un jugement avant dire droit. Cette décision judiciaire préliminaire ne se prononce pas sur la culpabilité ou pas de l’accusé. Elle se limite à retenir ou à rejeter la trentaine de vices de forme et demandes préliminaires soulevés. Ce n’est qu’ensuite que la justice va se décider dans une décision à part. En effet, le droit à un procès équitable exige que toutes les parties au litige soient au préalable entendues, que l’accusation et les avocats plaident le fond du dossier.

Faiçal FAQUIIHI